Les Radley sont une famille de vampires, qui semble tout à fait normale et installée dans une banlieue anglaise très respectable. Les parents, Peter et Helen, ont choisi d'être abstinents (de ne plus consommer de sang humain) et ont caché leurs origines à leurs enfants, Rowan et Clara. Mais voilà, alors qu'elle se fait agresser par un camarade d'école, les instincts naturels de Clara se réveillent et elle tue et boit le sang du jeune homme. Peter et Helen, contraints de révéler la vérité à leurs enfants, vont tout faire pour cacher ce meurtre, quitte à faire appel à Will, un vampire pas du tout abstinent...
Dès le début, ce roman publié en Angleterre en 2010 m'a rappelé Malavita de Tonino Benacquista (2004), sauf qu'à la place d'une famille de repentis mafieux, on a ici une famille de vampires abstinents installés en banlieue tranquille, cachant un lourd secret et faisant tout pour paraître normaux, malgré l'ennui qu'ils en ressentent. Car pour des vampires abstinents, la vie n'est pas si facile, les tentations sont monnaie courante et ils ne sont pas à l'abri d'une attaque soudaine de SSI (Soif de Sang Irrépressible). De plus, leur régime sans sang leur ont fait perdre leurs pouvoirs et les ont rendus plus faibles, surtout le fils, Rowan, atteint d'un eczéma chronique dû au soleil et sans cesse persécuté par ses camarades d'école. Quand les enfants apprennent qu'ils sont en fait des vampires et que leurs parents leur ont menti pendant toute leur vie, un choix difficile s'impose : rester abstinent ou accepter d'être un vampire en quête de sang humain. Sans compter que leur oncle Will, tueur sanguinaire aux forts pouvoirs de persuasion et de manipulation, fera tout pour les convertir et surtout pour récupérer Helen, la femme de sa vie...
Dans ce roman, Matt Haig modernise ses vampires : s'ils n'aiment pas du tout le goût de l'ail, ils peuvent par exemple vivre au soleil (avec un bon écran total) et ont un reflet dans les miroirs. Leur existence n'est pas connue de la population, mais une section spéciale vampires de la Police est en contact avec l'élite des vampires, pour s'occuper de tout problème, notamment les meurtres. Les vampires pratiquants doivent se restreindre à ne tuer que des êtres marginaux (SDF, personne sans famille etc.) et peuplent les bars vendant du sang de vampire en bouteille (meilleur que le sang humain et qui se conserve mieux). Matt Haig insère dans son récit tout ses détails et d'autres encore, rendant ainsi l'histoire "réaliste" et en tout cas, pas totalement farfelue.
Au final, l'histoire m'a plu, mais sans plus, car elle manque un peu d'originalité et les situations sont parfois attendues. Les personnages ne sont pas très attachants, et ces vampires, peut-être trop modernisés justement, manquent de mystère et de "sex-appeal". Mais rien à reprocher au style du l'auteur, qui est fluide et plaisant et Matt Haig n'oublie pas de saupoudrer d'un peu d'humour son récit, ce qui fait que j'ai quand même passé un bon petit moment en compagnie des Radley.
Au final, l'histoire m'a plu, mais sans plus, car elle manque un peu d'originalité et les situations sont parfois attendues. Les personnages ne sont pas très attachants, et ces vampires, peut-être trop modernisés justement, manquent de mystère et de "sex-appeal". Mais rien à reprocher au style du l'auteur, qui est fluide et plaisant et Matt Haig n'oublie pas de saupoudrer d'un peu d'humour son récit, ce qui fait que j'ai quand même passé un bon petit moment en compagnie des Radley.
Extrait :
Il est parfaitement possible d'habiter à côté d'une famille de vampires sans jamais soupçonner que ceux que vous appelez vos voisins ont peut-être le désir secret de vous sucer le sang.
C'est surtout probable si la moitié des membres de ladite famille ne se sont jamais doutés de rien. Et s'il est vrai qu'aucun des occupants du 19 Orchard Lane n'a compris qui étaient leurs voisins, certaines notes discordantes avaient rendu les Felt perplexes au fil des années.
Par exemple, la fois où Helen avait peint le portrait de Lorna, un nu, à l'insistance de Lorna - et où Helen avait dû sortir de la pièce en courant quelques secondes après avoir aidé Lorna à dégraffer sa bretelle de soutien-gorge ("Pardon, Lorna, j'ai une vessie capricieuse").
Ou un autre jour, à un barbecue chez les Felts, où Mark, en retournant dans la cuisine, avait trouvé Peter, qui s'y était réfugié pour éviter la conversation des voisins sur le sport, en train de sucer un filet de boeuf cru dans la cuisine ("Ah, mon Dieu, il n'est pas cuit, que je suis bête !").
Ce livre fait partie de la sélection Littérature du Prix des Lecteurs Livre de Poche d'avril.
Ce livre fait partie de la sélection Littérature du Prix des Lecteurs Livre de Poche d'avril.
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