vendredi 25 novembre 2011

Le tag des bibliothèques !

Me voici de nouveau avec un tag, et cette fois-ci c'est Delphine la responsable ! Aujourd'hui, je vais partager avec vous le contenu de mes bibliothèques et si vous n'avez pas encore vu celles de Delphine, c'est sur son blog.


Que contient votre (vos) bibliothèque(s) (BD, romans, essais, documentaires, jeunesse, policiers, guides de voyage, livres d'art...) ? 

Actuellement, j'ai trois bibliothèques dans mon appartement. 

La plus ancienne, qui a déménagé plusieurs fois, se trouve dans mon salon/cuisine et contient : mes livres de cuisine (deux premiers cases), quelques livres sur le Moyen Age et en particulier la légende arthurienne (qui sont en train de déménager car mes livres de cuisine augmentent considérablement en ce moment...), quelques livres sur l'art, et tout le reste ou presque, ce sont mes bouquins sur l'histoire du livre et des bibliothèques (en rapport avec mes études et mon métier). Il y a aussi quelques livres des éditions La Fabrique que j'aime particulièrement, des magazines en vrac, des jeux vidéo, des bougies... Bref, un peu tout mélangé !




La deuxième bibliothèque se trouve dans ma chambre à côté du bureau et on y trouve principalement mes livres de poche (en très grande majorité des romans), quelques livres grand format et tout en haut des CD et DVD. A droite de la bibliothèque, se trouve un petit meuble dans lequel je range mes livres pas encore lus, mais comme il est souvent rempli, j'en mets aussi dans cette bibliothèque.




Enfin, la troisième bibliothèque, qui se trouve également dans ma chambre, est la plus récente et la moins chargée en livres (pour l'instant). Elle est venue en renfort de la deuxième qui débordait ! On y trouve quelques BD, un petit coin "littérature asiatique", des livres pratiques, et des livres de fantasy qui sont rejoints petit à petit par mes livres sur la légende arthurienne.






Vos livres sont-ils classés de façon particulière ?

Je classe mes livres de poche par éditeur et collection, puis par ordre alphabétique du nom d'auteur. Mais comme souvent je n'ai pas la place dans mon petit meuble de livres à lire, je mets aussi les nouveaux livres sur la première rangée des étagères, et là, sans classement. Pour le reste, j'essaie de les classer par thématiques donc (cuisine, métiers du livre, livres pratiques etc.) et un peu par format.

Tous les livres de votre (vos) bibliothèque(s) vous appartiennent-ils (conjoint, enfants, prêts...) ?

Oui ! Les livres que j'emprunte, notamment en bibliothèque, sont peu nombreux et trouvent leur place sur mon bureau, pour ne pas les oublier...

Avez-vous lu tous les livres qui sont dans votre (vos) bibliothèque(s) ?

Non, car j'en achète beaucoup, que je mets de côté pour de futures lectures, en librairie et dans vides-greniers. Mais, j'essaie de ralentir un peu en ce moment, c'est bientôt Noël, et mon budget va en prendre un sacré coup...

Avez-vous des auteurs préférés ?

Je dirais Annie Ernaux, Marguerite Duras, Françoise Sagan, Jane Austen, Haruki Murakami, Tolkien et en fait, s'en rajoutent toujours d'autres au gré de mes découvertes.

Avez-vous un livre préféré ?

Pas vraiment, peut-être alors Le Seigneur des Anneaux de Tolkien, que j'ai relu plusieurs fois.


Ce tag ayant beaucoup circulé, je ne vois pas à qui le faire passer, sauf à toute personne intéressée. A noter que Reading in the rain propose régulièrement de faire découvrir le contenu de nos bibliothèques sur son blog, avec son rendez-vous "Et chez toi, la bibli, elle ressemble à quoi ?".







mercredi 23 novembre 2011

Si j'étais... [tag]

Calypso du blog Aperto Libro m'a envoyé le fameux tag du portrait chinois qui circule en ce moment. Voici donc mes réponses.

 Si j'étais...

1. une émotion : la joie ! J'aime rigoler et passer de bons moments, mais ce n'est pas facile tous les jours.

2. un genre littéraire : le roman autobiographique. Je suis dans une période Annie Ernaux/Marguerite Duras, alors forcément...

3. un plat salé : une raclette, comme celle que j'ai dévorée hier soir...

4. une chanson : pas facile celle-là. Peut-être Eleanor Rigby des Beatles.

5. une paire de chaussures : des petites chaussures confortables pour tous les jours

6. un titre de chapitre : "Trompeuses apparences" (L'Ombre du vent, de Carlos Ruiz Zafón, que je viens de terminer et que j'ai adoré : mystères, secrets, amour et aventures, et tout tourne autour d'un livre et d'une librairie. Un livre excellent même s'il est un peu long à démarrer).


7. un rêve : voyager partout

8. un auteur : dur, dur... Tolkien ? pour son savoir et sa capacité à créer un monde imaginair.

9. un bruit : le bruit d'un train qui roule au loin

10. un sport : ah ah, je suis ne pas très sportive... Mais j'ai commencé cette année un cours de Zumba !

Merci Calypso !! Et comme ce tag a déjà beaucoup circulé, je ne le propose à personne, sauf si bien sûr quelqu'un le veut vraiment...

lundi 21 novembre 2011

La fille de son père d'Anne Berest

L'histoire est banale : trois sœurs que leurs vies respectives ont éloigné l'une de l'autre se retrouvent à un dîner de famille. Leur mère est morte quand elles étaient encore enfants et leur père s'est mis en couple avec Catherine, qui a du mal à s'imposer et à être acceptée par les sœurs. Au dessert,  les tensions éclatent et Catherine sous-entend qu'une des sœurs ne seraient pas la fille de son père...

Si elles sont toutes les trois rousses, c'est bien des femmes différentes qu'Anne Berest s'amuse à faire interagir. Irène, l'aînée, mariée et mère de famille, a un caractère bien trempé. Vient ensuite la narratrice, qui commence à peine une nouvelle relation. Enfin, Charlie, la cadette, est plus réservée et discrète.

Avant la fin du livre, j'avais quasiment tout découvert, malgré les fausses pistes laissées par l'auteur. Pas de dénouement surprise donc ! Mais La fille de son père est un livre qui se lit tout seul, d'un bout à l'autre sans s'arrêter, un livre que j'ai lu avec beaucoup de plaisir. Les émotions sont exprimées avec justesse et les personnages attachants, notamment celui de la narratrice, dont on s'imagine être à sa place. J'ai été émue par certains passages dramatiques de l'histoire (parce que oui, c'est assez triste quand même) et c'est avec regret que j'ai fermé ce court roman (145 pages).

Il s'agit d'ailleurs du premier roman d'Anne Berest, paru aux éditions du Seuil en 2010, et qui j'espère sera suivi par d'autres !

Un extrait : 
"Il faudrait pouvoir, à l'aide d'un filtre magique ou d'une visionneuse interne, remonter le temps et se revoir, avant. Se souvenir de ce que nous pensions alors, de nos impressions, mais avec la prescience des événements à venir, afin de ne pas oublier certains détails que nous regretterons, plus tard, d'avoir négligés au profit de futilités qui occupaient nos esprits et nous semblaient, alors, de la plus haute importance - et que nous avons, depuis, évidemment oubliées."

Merci à Libfly et aux éditions Points pour la découverte dans le cadre de l'opération "Un poche, un mordu, une critique" !

Un autre avis à lire sur Littérature et chocolat !


 

jeudi 17 novembre 2011

Du nouveau dans ma bibliothèque...

Cela fait un moment que je ne vous ai pas montré mes achats ! Voici donc les tout derniers, trouvés dans deux vide-greniers différents, mais rassurez-vous, il y en a eu bien d'autres avant...

Deux Marguerite Duras, Le square et Moderato Cantabile (j'aime beaucoup la photo de couverture) parce que plus je lis Duras, plus j'ai envie d'en lire encore !

Bonjour, Jeeves de P.G. Wodehouse, parce qu'on m'a parlé de cet auteur et de sa série de romans où intervient Jeeves, et que j'adore l'humour anglais.

Cent ans de solitude de Gabriel García Márquez et L'été de la vie de J.M. Coetzee, deux auteurs jamais lus, mais les quatrièmes de couverture m'ont décidée.

L'écume des jours de Boris Vian : jamais lu, je l'avoue, mais je compte bien rattraper cette lacune ! N'oubliez pas l'expo Boris Vian à la BnF dont Delphine parle très bien ici.

Et enfin, Les corrections de Jonathan Franzen parce qu'il va me permettre non seulement de découvrir cet auteur (je n'ai toujours pas lu Freedom qui pourtant m'attend sur mes étagères) mais aussi ce nouveau format poche des éditions.2.


Écrire la vie, Gallimard Quarto, 1084 p., 25 euros
Hors vide-grenier, je me suis ruée dès sa sortie sur l'anthologie Écrire la vie d'Annie Ernaux publiée chez Gallimard (collection Quarto). Elle regroupe des extraits inédits de son journal, des photographies personnelles, notamment celles dont il est question dans ses romans, des articles et enfin la plupart de ses œuvres, écrites sur une quarantaine d'années :
La Place, Une Femme, Les Armoires vides, La Honte, L'événement, La Femme gelée, Passion simple, Se perdre, Je ne suis pas sortie de ma nuit, Journal du dehors, La Visite, L'Occupation, Les Années.

À noter que ces textes ne sont pas classés par date de publication, mais tout simplement par déroulement des faits que racontent Ernaux. 

Cette très belle édition ne me donne plus envie de lire et relire Annie Ernaux, dont je ne connais pour l'instant que Les Années et L'événement.




mercredi 9 novembre 2011

J'ai lu... de Stefan Zweig

Né en 1881 à Vienne, Stefan Zweig est l'auteur de nombreux romans et nouvelles dont certains très connues : Le Joueur d'échecs et Vingt-quatre heures de la vie d'une femme.

Le Joueur d'échecs : Alors qu'il quitte voyage vers l'Argentine, le narrateur apprend que se trouve à bord du bateau le champion mondial d'échecs, Mirko Czentovic. Amateur de psychologie, il souhaite observer et comprendre Czentovic qui, bien que champion d'échecs, a une réputation d'homme lent et peu intelligent. S'ensuit alors une partie d'échecs commune contre Czentovic dans laquelle un certain "M. B..." va réussir à faire partie nulle ! Et surprise, ce dernier avoue ne pas avoir touché un échiquier depuis une vingtaine d'années...

Dans cette nouvelle, Zweig imbrique plusieurs récits :
- celui de l'enfance de Czentovic et comment il est devenu champion du monde d'échecs
- celui de M. B... et comment il est devenu un expert capable de battre un champion 
- et enfin, le récit de leur rencontre sur le bateau. 
On a donc un effet de surprise car l'on ne s'attend pas au long récit de M.B.... et c'est pourtant le centre de la nouvelle.

Ce récit va d'ailleurs permettre d'aborder le thème de la répression et des tortures (psychologiques) nazies. En effet, avocat en Autriche, M. B... a été arrêté et emprisonné dans une chambre d'hôtel, sans contact extérieur, seul et sans aucune distraction. Interrogé à plusieurs reprises par les nazis, il perd peu à peu le contrôle de son esprit jusqu'à ce qu'un petit livre sur les plus grandes parties d'échec parvienne à le sauver...

J'ai bien aimé cette nouvelle plaisante à lire, surprenante et extrêmement bien construite.


Vingt-quatre heures de la vie d'une femme : Dans une petite pension situé sur la Riviera, un scandale éclate : Mme Henriette, épouse d'un des pensionnaires, est brutalement partie avec un jeune homme qu'elle ne connaît que depuis quelques jours. Alors que tous la condamnent, le narrateur cherche à la défendre. C'est alors qu'une vieille dame anglaise, pensionnaire également, va se confier à lui...

Encore une fois, on a deux récits imbriqués : Zweig commence par évoquer le scandale de Mme Henriette, puis la vieille dame fait le long récit de sa rencontre avec un jeune homme, accro au jeu, qui a bouleversé sa vie l'espace d'une longue et fatale journée. Mais cette fois-ci, après le récit de la vieille dame, Stefan Zweig  joue avec le lecteur et ne revient pas sur l'histoire de Mme Henriette ! On a très peu de détails et on n'apprend jamais pourquoi elle a quitté son mari pour ce jeune homme. Bref, une petite déception car, alléchée par le début, je m'attendais à lire les vingt-quatre heures de la vie de Mme Henriette.

Ceci dit, le récit de la vieille dame anglaise se suffit à lui-même : Zweig y décrit avec beaucoup de talent l'addiction du jeune homme et la (longue) description qu'il fait de ses mains quand il joue à la roulette est étonnante, voire angoissante. Ses mains ont leur vie propre et reflète toutes les émotions du joueur. A la limite du fantastique, ce passage m'a d'ailleurs fait penser aux nouvelles de Maupassant.

Bref, une bonne nouvelle à lire pour son côté fantastique et pour la description de la vie d'une femme bouleversée par une rencontre et une journée.