lundi 29 février 2016

Yesterday's gone [Tome 1] de Sean Platt et David Wright

Une nuit, à 2h15, la quasi totalité de la population mondiale disparaît. A leur réveil, ceux qui restent, et ils sont peu nombreux, constatent avec douleur la disparition de leurs proches et du monde qu'il connaissait. Yesterday's gone suit le quotidien de ces quelques rescapés qui tentent de survivre : Brent Foster, new-yorkais à la recherche de sa femme et sa fille, Charlie un jeune ado malmené par son beau-père, Luca un petit garçon aux étranges facultés, Boricio un tueur en série, et d'autres encore. Une poignée de gens divers et variés qui vont au devant de bien des aventures dans un monde nouveau où d'étranges phénomènes et terribles créatures font leur apparition.

Yesterday's gone est un exercice littéraire original et intriguant. Les auteurs ont voulu penser leur livre comme une série télé : six saisons de six épisodes, de nombreux personnages que l'on suit tour à tour, des rebondissements et cliffanghers à profusion. L'effet est réussi et la lecture devient addictive. Avec Yesterday's gone, on bascule dans un monde apocalyptique mêlant thriller et horreur. La narration, fluide et non dénuée d'humour, est donc efficace pour nous tenir en haleine avec ses rebondissements et ses intrigues variées. Mais, on se perd parfois entre tous les personnages dont on alterne les histoires, au point parfois de ne plus savoir qui est qui, et ce qu'il s'est passé quelques chapitres plus tôt. C'est l'inconvénient majeur de ce type de narration. Cela finira-t-il par devenir lassant à la longue ? Va-t-on devoir attendre comme dans une série télé le tout dernier épisode pour comprendre ce qu'il s'est passé ? En tout cas, cette lecture m'a donné l'envie de découvrir les autres épisodes de cette série phénomène, semble-t-il, aux États-Unis.

lundi 22 février 2016

Mes Kits Make It : la box créative (février 2016)



Depuis quelques mois, je m'intéresse aux loisirs créatifs et DIY en tout genre. Pas très douée de mes dix doigts, j'ai testé malgré tout pas mal de choses, en commençant par le tricot et le papier (découpages, kirigami, quilling, carterie...), puis d'autres matériaux (béton, pâte à modeler durcissante, la période de Noël étant très propice aux petites créations diverses et variées) et plus récemment, le crochet. Bref, je teste pas mal de choses avec plus ou moins de réussite, j'investis dans des livres et magazines bien sûr et surtout je varie les plaisirs en ne restant pas cantonnée à un seul type de loisir créatif.

C'est donc tout naturellement que je me suis tournée vers Mes Kits Make It.  En effet, en faisant le tour des box créatives déjà sur le marché, je me suis aperçue que la plupart étaient des box spécialisées avec un seul type de création tous les mois : bijoux home made, couture, tricot... Avec Mes Kits Make It, c'est tous les mois une création unique selon un thème surprise. Abonnée depuis quelques mois, j'ai pu tester cette variété avec un bijou, un agenda customisé avec du simili cuir, une pochette en tissu à coudre et ce mois-ci, mon coup de cœur : un tableau en liège pour accrocher photos et souvenirs.

Dans chaque box, vous avez le matériel nécessaire pour créer l'objet du mois. 

En février, on a :
- 5 morceaux de liège adhésifs
- deux pots de peinture
- un pinceau
- des mini pinces en linge en bois
- des épingles
- le mode d'emploi en français et en anglais


Et voilà le résultat :

Vide...

... et rempli !
Je suis plutôt contente du résultat, j'avais justement besoin d'un support pour accrocher les photos prises avec mon Instax Mini 8 de Fujifilm tout nouveau. Côté matériel, tout était bon excepté les épingles, trop souples à mon goût. J'ai à peu près suivi les modèles proposés dans le mode d'emploi mais bien sûr, vous pouvez imaginez les motifs que vous souhaitez. Comptez une heure ou deux et vous aurez un tableau en liège personnalisé à agrémenter de vos photos, cartes et autres souvenirs.

Mes Kits Make It : abonnement mensuel à 13 euros (frais de port compris) ou box à l'unité (18 euros)

mercredi 17 février 2016

Patte de velours, oeil de lynx de Maria Ernestam

Sara et Björn, un couple de jeunes gens, s'installent à la campagne dans une belle maison qu'ils viennent de rénover. Tout semble idyllique au début : leurs voisins, Lars et Agneta, sont charmants et d'agréable compagnie et Sara s'attaque avec plaisir à la transformation de son jardin. Mais voilà, Alexander, le chat des voisins, défend son territoire avec vigueur et terrorise leur petite chatte Mishka. Les relations de voisinage se détériorent petit à petit, d'autant plus quand de sombres histoires anciennes sont révélées...

Oui j'avoue, j'ai craqué sur ce roman en premier lieu pour la couverture : n'est-il pas craquant ce chat tout mouillé ? Mais, j'avais aussi envie de découvrir un peu la littérature suédoise et le résumé de ce roman, qui promettait suspense et tension, me paraissait idéal.

Maria Ernestam décrit plutôt bien le côté obscur des relations de voisinage (curiosité, jalousie, voyeurisme...) avec un humour bien dosé et la tension monte au fur et à mesure de notre lecture. Mais, le roman retombe un peu comme un soufflé, si j'ose dire, car malheureusement, ce roman est très court, trop court ! Il manque de profondeur, et les quelques cent pages ne permettent pas à l'histoire, pourtant plutôt intéressante, de bien se développer. J'aurais aimé en savoir plus sur le passé des personnages, j'aurais aimé plus d'intrigue et de rebondissements. Tout se termine très vite et c'est bien dommage !

mardi 9 février 2016

Le principe de parcimonie de Mallock

Tout commence par le vol de la Joconde et sa destruction spectaculaire en direct devant des milliers d'internautes. L'auteur du crime est un étrange individu, qui se fait appeler Dr Ockham, tout entier revêtu de latex et affublé d'un énorme bec jaune qui lui masque le visage. Ockham s'en prend ensuite à des célébrités, politiques, avocats et personnalités de tout bord en leur coupant doigts, langue ou oreilles, selon des préceptes qui lui sont propres comme "Tu ne toucheras pas aux enfants avec des pensées sales". Ockham envoie ses bocaux remplis des membres coupés au commissaire Mallock, chargé de l'enquête. Au même moment, Paris est sous la pluie et s'apprête à vivre une des plus exceptionnelles crues de la Seine.

C'est la première fois que je lis une enquête du commissaire Mallock et pourtant, il s'agit de la cinquième "chronique barbare" de l'auteur, qui prend comme pseudonyme le nom de son personnage. Heureusement, on peut lire ses chroniques indépendamment les unes des autres, même si l'on perd ainsi la chronologie des personnages. Et quels personnages ! Au premier plan Mallock, décrit comme un ours, est un commissaire intelligent, complexe, au caractère bien trempé, qui choisit les meilleurs enquêteurs, génies de l'informatique, linguistes, scientifiques et autres talents pour intégrer son équipe qu'il dirige d'une main de fer. C'est un homme indépendant, qui n'aime pas la hiérarchie ni obéir aveuglément, et qui éprouverait presque de la sympathie pour Ockham jusqu'à que celui-ci fasse des victimes et s'en prenne même à son équipe... Respecté par toute son équipe, c'est un acharné prêt à tout pour découvrir qui est Ockham et quelles sont ses intentions.

Menée par un personnage aussi intéressant, l'enquête est riche en rebondissements et les crimes d'Ockham montent en puissance tout comme la Seine qui menace de déborder. La tension est donc bien là au fur et à mesure de notre lecture et il devient presque difficile de lâcher ce roman policier ! Voilà une belle découverte qui me donne envie de lire les quatre premières chroniques barbares et notamment, d'en savoir plus sur le passé de Mallock qui, d'après ce qu'il en est dit dans Le principe de parcimonie, semble particulièrement dramatique.