La première impression qui m'est venue en recevant cette BD grâce à Masse critique de Babelio, c'est "quel bel objet !" : superbe couverture cartonnée, papier épais de qualité qui met en valeur les illustrations, design sobre et élégant. J'ai également tout de suite reconnu le trait caractéristique du dessinateur Clarke, auteur de Mélusine, une bande-dessinée qu'il m'est parfois arrivé de lire.
Ici, Clarke a choisi du noir et blanc pour illustrer avec talent une vingtaine de petites histoires en quatre fois quatre cases. Il n'y a donc pas d"histoire à proprement parler, les scènes qui s'enchaînent n'ayant pas de rapport entre elles. Mais, il y a bien un point commun qui les réunit dans cet ouvrage : c'est la réalité qui bascule étrangement dans le surnaturel ou l'absurde, une vision cauchemardesque et surréaliste à faire pâlir le lecteur.
On y trouve pêle-mêle une femme qui ne vit qu'un jour sur deux, des ombres qui prennent vie, des enfants diaboliques, des hommes condamnés à revivre sans arrêt la même scène ou invisibles malgré eux... S'il est difficile de trouver une cohérence dans la construction de cette bande-dessinée, on enchaîne quand même à toute vitesse ces différentes histoires, qui font réfléchir notamment sur la solitude des êtres. Avec cet univers sombre, on est bien loin de la BD humoristique Mélusine, même si on retrouve le personnage éponyme dans une des petites histoires de Réalités obliques. Clarke nous montre ainsi sa capacité à sortir de son univers habituel, et c'est réussi !
Merci aux éditions Le Lombard et à Babelio pour cette découverte intéressante.
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