Au Japon ceux qui s'aiment ne disent pas je t'aime est écrit sous forme d'abécédaire par Elena Janvier, pseudonyme regroupant un trio de jeunes femmes ayant vécu au Japon. Elles s'attachent à nous faire partager et découvrir quelques différences entre le Japon et la France dans les mœurs et coutumes, les comportements et tout simplement la vie quotidienne.
Au départ, je pensais lire cet ouvrage en "picorant" un mot ou une lettre par jour, tout doucement. Finalement, quand je l'ai commencé, je n'ai pas pu arrêter, et je l'ai lu quasiment d'une traite. Mieux encore, j'ai lu quelques entrées de l'abécédaire à haute voix à mon ami, celles qui me semblant intéressantes et que j'avais envie de partager. C'est donc un véritable coup de cœur que ce petit ouvrage !
Comme entrées de l'abécédaire, on trouve aussi bien des informations sur des éléments propres au Japon comme les convenience stores (kombini), les bains publics, les kimono, que des remarques sur les différences entre Japon et France. Tout est écrit avec un amour évident du Japon et de ses habitants que les trois auteures parviennent à transmettre au lecteur. Il y a des listes, des anecdotes et des citations d'autres textes sur le Japon. C'est ainsi que j'ai découvert Le vide et le plein de Nicolas Bouvier, lecture à venir.
Le seul défaut ? Trop court évidemment. C'est avec regret que j'ai vu la fin s'approcher, et je n'ai pas réussi à faire durer le plaisir en le mettant de côté ! Quoi de mieux pour vous faire découvrir ce livre que de partager avec vous quelques extraits :
AMOUR
Au Japon ceux qui s'aiment ne disent pas "je t'aime" mais "il y a de l'amour", comme on dirait qu'il neige ou qu'il fait jour. On ne dit pas "tu me manques" mais "il y a de la tristesse sans ta présence, de l'abandon". Une sorte d'impersonnel immense qui déborde de soi. La tristesse est partout, l'amour aussi. Pas de hors-champ du sentiment.
BAINS
Au Japon, on ne met jamais de bain moussant dans le bain. Il n'y a pas de bain moussant, en fait. Le bain moussant n'existe pas. Le bain moussant, c'est tout simplement une hérésie. L'eau du bain est pure et claire, vu qu'on s'est déjà douché, shampouiné (tous les jours), étrillé et copieusement rincé avec des baquets dans un espace réservé à cet effet. Le comble du raffinement : une cuve en bois de cryptomère dont l'essence parfume délicatement l'eau brûlante, et où l'on peut faire flotter, selon la saison, une racine d'iris ou quelque cédrat.
LIRE : livres de poche
Les livres de poche japonais sont de vrais livres de poche. Minces et compacts, dix centimètres sur quinze tout au plus, on les glisse aisément dans sa poche. On a beau être un livre de poche sans prétention, au Japon on a tout de même sa dignité : on porte jaquette et marque-page, couverture finement toilée et parfois même un véritable signet tissé en pages centrales. Au moment de régler votre achat, le libraire propose de couvrir votre livre, pour éviter de le salir dans les transports ou de l'endommager au contact des divers objets de votre sac.
A moins que ce ne soit par pudeur et discrétion ? Dans le métro, tous les Japonais en train de lire semblent déchiffrer un seul et même livre, anonyme et sans titre.
Titre publié aux éditions Arléa en 2011 et maintenant disponible en poche !
Que c'est beau... les Japonais manient les mots avec une virtuosité et une pudeur qu'on leur envie...
RépondreSupprimerTout à fait d'accord, c'est plus beau, plus poétique.
RépondreSupprimerJ'ai bien aimé apprendre ces petites choses ur le Japon. Un moment de voyage.
RépondreSupprimerMerci pour ces extraits !!!! Je suis encore plus amoureuse de ce pays !!!
RépondreSupprimerIl me fait vraiment envie celui-là. J'aime l'idée de la protection du livre de poche. Pas pour cacher le titre (c'est même dommage, j'aime bien déchiffrer les titres des romans lus par d'autres dans les transports en commun), mais plutôt pour l'aspect "protection". Dans le sac, dans la poche, etc., beaucoup de choses peuvent abîmer un livre, j'ai souvent eu envie d'avoir un petit "protège-livre" discret et élégant à emporter, j'aime bien l'idée que les libraires en proposent à leurs clients.
RépondreSupprimerMerci pour vos commentaires !
RépondreSupprimerJ'aime aussi l'idée du protège-livre. Pas quelque chose de trop sophistiqué, mais de simple juste pour le protéger.
En tout cas, j'ai vu des livres de poche japonais dans la bibliothèque où je travaille et effectivement, ils sont plus petits et ils ont une belle jaquette !
quel beau titre !
RépondreSupprimerBonjour je me suis permise de faire un lien entre votre page et mon blog ayant moi aussi lu le livre. J'ai aussi beaucoup aimé cet abécédaire et j'ai regretté que le voyage se termine aussi vite.
RépondreSupprimerHaruko des Chimères d'Haruko
Dans le même genre j'ai 365 us et coutumes au japon ausi, tu connais ?
RépondreSupprimerNon je ne connais pas ! C'est bien ?
RépondreSupprimerJe vais voir ce que c'est, merci pour l'info !
Salut, un livre qui rentre dans la liste des mes envies car je suis passionnée par tous se qui parle du Japon.
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