lundi 3 septembre 2012

En chute libre de Carl de Souza

Jeremy Kumarsamy, joueur professionnel de badminton, est contraint d’arrêter sa passion à la suite d’une blessure qui l’handicape fortement. Il revient dans la maison de son enfance, située dans une ancienne colonie anglaise et c’est l’occasion pour lui de revenir sur son passé.  

Le début du roman est prometteur : le narrateur évoque le départ du gouvernement britannique de l’île et de tout ce que cela implique : conflits, émeutes sanglantes vus par le jeune garçon qu’est Jeremy à cette époque. La figure du père autoritaire, qui ne quittera jamais le roman, apparaît : d’abord parce qu’il est proche des Anglais et qu’il ne souhaite pas les voir partir, ensuite parce qu’il est un ancien champion de badminton dont les victoires reviendront hanter Jeremy. On a donc des éléments intéressants : un conflit historique et une relation conflictuelle avec le père.  

Malheureusement,  j’ai trouvé que Jeremy restait en dehors des événements, et ce dans tout le roman. Il est présent, il participe, mais il reste comme indifférent à ceux qui l’entourent. Notamment aux femmes qui l’aiment : Litchi pendant les émeutes, Malliga pendant son apprentissage, Heather pendant le tournoi de badminton, et bien sûr sa mère, après sa blessure. Il y a également sa tante Ivy, qui occupe une place importante dans sa vie, mais là encore, leur relation ne me semble pas assez développée – elle disparaît même une grande partie du roman – et ne tourne quasiment qu’autour du badminton.

Le badminton. Voilà la seule chose qui compte pour Jeremy ! On dirait qu’il ne vit que pour jouer. Et pourtant là encore, je suis déçue. Ses entrainements ressemblent à un calvaire, à une torture, et les matchs qu’il joue dans les tournois ne manquent pas d’humiliations. Autant dire que ce personnage m’a laissée indifférente. Je m’attendais à plus d’implication personnelle, notamment dans les événements comme le départ des Anglais ou ses relations amoureuses, et à plus de passion dans le récit des matchs. Je ne suis pas arrivée à entrer totalement dans ce récit, qui souffre également de quelques longueurs.

Ce roman fait partie de la sélection du Prix Océans.

2 commentaires:

  1. Tiens, je l'ai vu en tant que déception sur un autre blog, je ne vais pas le noter...

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    1. Oui, on est plusieurs à ne pas l'avoir adoré dans la sélection pour le prix Océans !

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