"Voici un roman touché par la grâce, celle d'un chat "si petit et si frêle qu'on remarquait tout de suite ses oreilles pointues et mobiles à l'extrême". Quand un jeune couple emménage un jour dans le pavillon d'une ancienne demeure japonaise, il ne sait pas encore que sa vie va s'en trouver transformée. Car cette demeure est entourée d'un immense et splendide jardin, et au cœur de ce jardin, il y a un chat. Sa beauté et son mystère semblent l'incarnation même de l'âme du jardin, foisonnant d'oiseaux et d'insectes. [...]"
À la lecture de cette quatrième de couverture et bien sûr du titre, je me suis attendue à découvrir l'histoire d'un petit chat, pas ordinaire mais très spécial. Dès le début l'auteur laisse imaginer que bien de choses vont se passer ("Plus tard, en y réfléchissant, j'ai compris que c'était à cet instant que les choses s'étaient déclenchées" p.9), faisant même appel à la notion de destin, de fatalité, pour constituer une aura de mystère autour de ce petit Chibi qui "était une merveille : la robe blanche parsemée de taches rondes d'un gris noir légèrement nuancé de marron clair comme il est fréquent d'en voir au Japon". (p.14)
Seulement voilà, il ne se passe quasiment rien dans ce court roman de Hiraide Takashi. On assiste à différentes scènes entre le chat et le couple qui vont peu à peu développer une forte relation. Le chat joue dans le jardin, le chat dort, le chat visite le pavillon pour la première fois, on donne à manger au chat, etc. Certes, ce chat est attachant, très mignon, joueur et il ne se laisse pas prendre aux bras, mais là rien de bien extraordinaire. Il n'appartient pas au couple, mais au petit garçon de la maison voisine, pour lequel il se presse de quitter le pavillon tous les matins à la même heure afin d'assister au départ du jeune garçon qui se rend à l'école. Voilà l'acte le plus "étonnant" de ce petit chat mystérieux...
La relation entre le couple et Chibi est très forte, et se révèle surtout à la disparition du petit chat. L'homme n'aime pas particulièrement les chats, mais la rencontre avec Chibi le bouleverse. Quant à sa femme, "qui comprend admirablement les animaux et tous les êtres vivants en général", elle le considère comme un don du ciel, se met à espérer que Chibi leur appartienne, tout en le voyant chaque fois quitter leur pavillon comme bon lui semble. Le couple n'a jamais vraiment voulu d'enfant, mais on comprend que Chibi est un peu le leur. Ils vivent alors, surtout la femme, sa disparition comme la perte de leur propre enfant.
Il y a quand même de beaux passages dans ce roman, notamment les descriptions du jardin qui constitue un élément à part entière de la maison, et qui, peu à peu, est laissé à l'abandon, à l'oubli. C'est aussi un roman sur la perte des êtres chers : l'homme assiste aux derniers instants de l'un de ses proches amis, malade. Mais malgré tout, j'ai été assez déçue par ce roman, qui ne correspondait pas vraiment à ce que j'attendais, et je me suis même un peu ennuyée.
Les extraits sont extraits de l'édition Picquier Poche.
Au moins, toi tu as réussi à le terminer, moi il m'a vraiment lassée....
RépondreSupprimerDommage, la couverture et la quatrième étaient alléchantes ! Comme quoi, ne jamais s'y fier...
RépondreSupprimerTout a fait d'accord avec vous...
RépondreSupprimerJ'ai beaucoup aimé.ce livre, si doux, si profound, si délucat.
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