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samedi 6 octobre 2012

Le Prix des Lecteurs Livre de poche : résultats !



La cérémonie de remise des prix a eu lieu le jeudi 5 octobre et voici les résultats !

Pour le Prix des lecteurs littérature, deux romans sont arrivés en tête ex æquo :


Pour le Prix des lecteurs Polar, est arrivé en tête :


Enfin, les libraires ont décerné leur prix au roman Purge de Sofi Oksanen.

Bravo aux gagnants ! Et un énorme merci aux éditions Livre de Poche pour m'avoir permis de participer à cette belle expérience riche en découvertes et en partage !

jeudi 20 septembre 2012

Prix des lecteurs Livre de Poche : bilan de l'été


Je ne suis pas très présente sur ce blog en ce moment, faute à la reprise du travail qui occupe bien mes journées ! Et je me suis rendue compte que je n'avais pas fait le bilan des mois de juillet et août pour le Prix des lecteurs Livre de Poche.



Pour le mois de juillet, nous devions lire :

Apocalyspe bébé de Virginie Despentes
Les Aventures fantastiques d'Hercule Barfuss de Carl-Johan Vallgren
L'impossible pardon de Randy Susan Meyers
Kane et Abel de Jeffrey Archer

J'ai voté pour Kane et Abel comme la majorité des autres jurys.


Pour le mois d'août, nous devions lire :

Ru de Kim Thuy
Quand la nuit de Cristina Comencini
Jack Rosenblum rêve en anglais de Natasha Solomons
Comme des larmes sous la pluie de Véronique Biefnot

J'ai voté pour Ru mais c'est Jack Rosenblum rêve en anglais qui a recueilli le plus de voix.

Il s'agissait des derniers romans à lire pour le Prix des lecteurs. Nous avions encore un vote à faire : élire notre roman préféré parmi les titres qui ont été sélectionnés mois après mois.

Sélection finale :

 - février = Le Front russe de Jean-Claude Lalumière
 - mars = Le Club des incorrigibles optimistes de Jean-Michel Guenassia
 - avril = La Ballade de Lika K de Blandine Le Callet
 - mai = Purge de Sofi Oksanen
 - juin = La Montagne invisible de Carolina de Robertis
 - juillet = Kane et Abel de Jeffrey Archer
 - août = Jack Rosenblum rêve en anglais de Natasha Solomons

Le choix a été plus dur étant donné que j'avais voté pour ces livres-là, pour la plupart. J'ai finalement choisi La Montagne invisible de Carolina de Robertis qui m'avait beaucoup plu. Le résultat du dernier vote est tenu secret jusqu'à la remise du Prix qui aura lieu le jeudi 4 octobre. Je ne manquerai pas de vous informer du résultat !

mercredi 1 août 2012

Kane & Abel de Jeffrey Archer

William Lowell Kane et Wladek Koskiewicz (qui se fera appeler plus tard Abel Rosnovski) naissent le même jour, le 18 avril 1906. Le premier naît dans une riche famille de Boston, et profite de tous les privilèges dus à sa naissance : une école prestigieuse, un emploi assuré dans la banque de son père et beaucoup d'argent. Le deuxième naît en Pologne, dans une forêt et sa mère meurt à l'accouchement. Il est recueilli par une famille très pauvre, vivant dans une toute petite masure et serviteurs d'un Baron. Tout les oppose et quand ils finissent par se rencontrer aux États-Unis, une haine réciproque se construit entre eux, de malentendus en malentendus...

Le titre est bien sûr une référence au mythe biblique d'Abel et Caïn : les deux frères font des offrandes à Dieu, et parce que Dieu préfère celle d'Abel, Caïn tue son frère. Et c'est bien dans la guerre pour le pouvoir et l'argent que se mène les deux personnages qu'on retrouve un peu de ce mythe. Mais, ce qui occupe pleinement ce long récit, c'est l'Histoire des États-Unis au vingtième siècle. Le destin d'Abel et William y est pleinement ancré et ils vivent les deux Guerres puis la Guerre Froide, le naufrage du Titanic, la crise de 1929, la chasse aux sorcières de McCarthy, l'élection de Kennedy et son assassinat, la montée en puissance du capitalisme... Bref, on est plongés dans une vraie épopée américaine

Et ce roman d'environ 715 pages n'est jamais lassant, il est captivant ! On est un peu frustrés par les rencontres ratées entre Abel et William, mais on suit tour à tour leur apprentissage de la vie, leurs premières amours, leurs mariages, leurs réussites professionnelles, leurs tragédies personnelles. Kane et Abel est une très belle découverte et un de mes coups de cœur pour le Prix des Lecteurs - Livre de Poche !

Ce roman fait partie de la sélection de juillet pour le Prix des Lecteurs-Livre de Poche.


lundi 30 juillet 2012

L'impossible pardon de Randy Susan Meyers

La petite Lulu, dix ans, ouvre la porte à son père alors que sa mère lui avait interdit. Son père, complètement ivre, poignarde sa mère et blesse sa petite sœur, Merry. Avec une mère décédée et un père en prison, les deux petites filles se retrouvent chez leur grand-mère puis dans un orphelinat, et vont devoir apprendre à vivre après cette tragédie et à se reconstruire. 

Dans L'Impossible pardon, les récits sont alternés : on suit tour à tour Lulu ou Merry, de 1971 à 2003. Les deux sœurs vont prendre des chemins différents. Lulu, l'ainée, ne voudra plus entendre parler de son père, ni aller le voir et tentera de vivre en occultant toute cette tragédie, alors que Merry, qui garde pourtant sur sa poitrine la cicatrice lui rappelant sans cesse l'atrocité des actes de son père, ira le voir en prison, régulièrement, car il n'a plus qu'elle comme famille.

C'est un beau roman qu'a écrit Randy Susan Meyers. Au départ, j'étais un peu perplexe sur le côté "tragique sensationnel" du synopsis. Mais l'auteur a le don de raconter des histoires qui font que l'on s'attache aux personnages et que l'on veut connaître leur destinée. J'ai par contre été parfois perturbée par les ellipses de temps entre certains chapitres, que j'ai parfois trouvé trop grandes (les petites filles grandissent d'un coup, et prennent de l'âge très rapidement). Mais, tout est bien résumé dans chaque chapitre et le roman n'est jamais lassant. J'ai beaucoup aimé voir grandir les petites filles, les voir devenir des femmes et voir la vie qu'elles se construisent par rapport à ce père emprisonné qui ne quitte jamais leurs esprits.

Ce livre fait partie de la sélection du mois de juillet pour le Prix des Lecteurs-Livre de Poche.


vendredi 20 juillet 2012

Apocalyspe bébé de Virginie Despentes

Valentine, jeune fille riche de quinze ans, nymphomane et perturbée, disparaît. Lucie, qui travaille dans une agence de détectives privés, est chargée de la retrouvée alors qu'elle n'a pas les compétences pour. Elle fait appel à la Hyène, enquêteuse à son compte, qui baigne dans les activités clandestines, et lesbienne avérée. De Paris à Barcelone, toutes deux font équipe à la recherche de Valentine...

J'ai bien aimé le scénario du roman. On suit Lucie, jeune femme pas très brillante, plutôt effacée et sans grandes qualités et la Hyène qui interrogent les personnes que Valentine a fréquentées avant de disparaître : son père, sa belle-mère, son cousin, ses amis, sa mère... Tous ont droit à la parole dans un chapitre qui leur ait consacré : on en apprend toujours plus sur Valentine, mais aussi sur eux-mêmes. L'histoire est rondement menée, Virginie Despentes dévoile petit à petit les éléments de l'intrigue jusqu'à la fin, surprenante et bien amenée. 

J'ai moins aimé les petits côtés trash du roman. C'est la première fois que je lis Virginie Despentes et je savais bien qu'elle avait cette réputation. A Barcelone, Lucie se retrouve coincée dans une soirée partouze de lesbiennes à tendance sado-maso, et là je me suis demandée quel était l'intérêt pour le roman d'ajouter cette scène. Heureusement, il n'y en a pas tant que ça, sinon j'aurais été rapidement lassée ! L'autre point que j'ai trouvé un peu décevant, c'est le personnage de Lucie. C'est quand même cette jeune femme que l'on suit principalement, et elle n'a pas grand intérêt tellement elle est banale et sans relief. J'aurais aimé qu'elle évolue au fil du roman et qu'elle révèle des talents d'enquêtrice, mais non, elle ne fait que suivre la Hyène, personnage beaucoup plus intéressant.

Même si l'intrigue du roman était intéressante, je n'ai pas été totalement convaincue par ce roman, dommage !

Ce livre fait partie de la sélection littérature de juillet pour le Prix des Lecteurs Livre de Poche.

mercredi 11 juillet 2012

La Montagne invisible de Carolina De Robertis

Petite paysanne illettrée tout juste débarquée dans la capitale, abandonnée par un mari volage, Pajarita va mettre à profit sa connaissance des plantes médicinales et un savoir hérité de ses ancêtres indiens pour devenir une guérisseuse très appréciée. Le début d'un destin hors du commun... Eva, sa fille, rêve de poésie pour mieux oublier un quotidien sordide. Violée par son patron, rejetée par Andres, son ami d'enfance dont elle est éperdument amoureuse, elle décide de tenter l'aventure en Argentine. Une aventure qui la mènera dans les plus hautes sphères du pouvoir avant de précipiter sa chute... Salomé est la fille d'Eva. Le jeune interne qui assiste à sa naissance s'appelle Ernesto Guevara. Signe du destin ? À l'âge des premiers émois, la jeune lycéenne rejoint le groupe clandestin des Tupamaros... (4e de couverture)

La Montagne invisible est le roman de trois générations de femmes : Pajarita, la grand-mère, Eva sa fille, et Salomé sa petite-fille. A travers elles, on suit l'histoire de l'Uruguay : les gauchos, la président Batle, la montée du communisme, les tupamaros... L'histoire personnelle des trois femmes est insérée dans l'Histoire, de façon jamais ennuyeuse ni obscure pour quelqu'un qui ne connaît pas du tout l'histoire uruguayenne. C'est aussi l'histoire et l'évolution d'une ville, Montevideo (Monte. Vide. Eo. Je vois une montagne, avait dit le premier Européen en découvrant cette terre.)

Mais Carolina De Robertis s'intéresse surtout aux portraits de ces trois femmes fortes, courageuses, trahies et violentées par les hommes, mais qui toujours s'en sortiront, seules, pour la survie de leur famille. 

Alors qu'elle n'est qu'un bébé, Pajarita est abandonnée par son père et pourtant, quelques années plus tard, on la retrouve au sommet d'un arbre. Plus tard, alors que son mari l'abandonne, elle subvient aux besoins de sa famille grâce à sa connaissance des plantes. Les femmes font la queue pour que Pajarita, un peu magicienne, les écoute et leur donne les plantes adéquates pour les soulager.

Eva, après avoir été violée par son patron et rejettée par son père, trouvera sa force dans la poésie jusqu'à devenir célèbre. Partie en Argentine, elle y rencontre son mari, médecin, mais toute leur famille est obligée de fuir en Uruguay, quand Eva publie un poème antipéroniste. Elle se consacre alors totalement à sa poésie, au grand dam de son mari.

Salomé, à peine âgée de quinze ans, rejoindra le mouvement des Tupamaros, force armée qui œuvre pour la libération de l'Uruguay. Elle connaîtra la violence, la torture, la prison et devra apprendre à se reconstruire.

Avec un soupçon de magie, mais surtout beaucoup de poésie, Carolina de Robertis nous embarque dans son roman sans qu'on puisse le lâcher un instant ! J'ai découvert avec beaucoup de plaisir les destins de ces trois femmes fortes, liés au destin de leurs pays. On ne rit pas beaucoup, leurs vies étant dures, mais on est emporté par leurs histoires.

Ce livre fait partie de la sélection littérature de juin pour le Prix des Lecteurs Livre de Poche !


lundi 9 juillet 2012

Prix des Lecteurs Livre de Poche 2012 : bilan juin + sélection littérature de l'été

Avec pas mal de retard, je vous propose mon petit bilan du mois de juin pour le Prix des Lecteurs Livre de Poche. Il y avait quatre livres à lire (voir ici). Globalement, j'ai bien aimé la sélection du mois de juin. Dans l'ordre de préférence, La Montagne invisible de Carolina De Robertis (billet à venir), Dans la ville d'or et d'argent de Kenizé Mourad, Les témoins de la mariée de Didier Van Cauwelaert et enfin, la petite déception du mois, Chevalier de l'ordre du mérite de Sylvie Testud. Je n'ai d'ailleurs pas fait de billet pour ce petit roman, car je n'avais pas grand chose à en dire, vite lu, vite oublié... 


Alors, qu'allons-nous lire cet été pour le Prix des Lecteurs Livre de Poche ?

JUILLET

Apocalyspe bébé de Virginie Despentes :
4e de couv' : Valentine a disparu... Qui la cherche vraiment ? Entre satire sociale, polar contemporain et romance lesbienne, le nouveau roman de Virginie Despentes est un road-book qui promène le lecteur entre Paris et Barcelone, sur les traces de tous ceux qui ont connu Valentine, l'adolescente égarée… Les différents personnages se croisent sans forcément se rencontrer, et finissent par composer, sur un ton tendre et puissant, le portrait d'une époque.

 
 
 
Les Aventures fantastiques d'Hercule Barfuss de Carl-Johan Vallgren :
4e de couv' : Hiver 1813. Dans une maison close de Königsberg, deux enfants, Hercule et Henriette, naissent la même nuit. Infirme, nain, sourd et muet, Hercule possède un talent bien singulier, celui de lire dans les pensées. Le destin les sépare brutalement. La vie du garçon devient alors une suite de drames, de persécutions, de meurtres… Malgré les épreuves atroces qu’il doit affronter, Hercule n'aura de cesse de retrouver sa bien-aimée, la douce et belle Henriette. À travers cette histoire d'amour, étrange et émouvante, C.-J. Vallgren livre une peinture à la fois sombre et lumineuse de l'Europe à peine sortie des guerres napoléoniennes, où l’injustice, l’intégrisme religieux et l’obscurantisme font bon ménage.

L'impossible pardon de Randy Susan Meyers :
4e de couv' : Malgré l’interdiction formelle de sa mère, Lulu, dix ans, ouvre la porte à son père. L’homme, ivre et hors de lui, poignarde sa femme et blesse la petite Merry, six ans. Recueillies par leur grand-mère avant d’être envoyées dans un orphelinat, les deux fillettes vont grandir et se construire malgré cette tragédie. Tandis que l’aînée raye son père de son existence, la cadette lui rend visite en prison. Confrontées à une même douleur, Lulu et Merry réagissent différemment : la première veut bâtir sa vie vaille que vaille, l'autre se débat sans répit dans ses traumatismes. Alternant les récits des deux sœurs sur une trentaine d'années, ce roman bouleversant aborde avec force et nuance les questions de la survie, de la culpabilité et de la lente reconstruction de ces enfants meurtries.
 
Kane et Abel de Jeffrey Archer :
4e de couv' : Ils sont nés le même jour et pourtant tout les sépare : William Kane et Wladek Rosnovski, le fils de banquier de Boston et l'orphelin polonais recueilli par un paysan. À leur naissance, le 18 avril 1906, l'un paraît promis à la réussite et à la puissance dans le Nouveau Monde. L'autre semble condamné à la misère et aux désastres qui ravagent le Vieux Continent. Mais le destin va réunir ces deux hommes dans une lutte acharnée pour l'argent et le pouvoir, où chacun sait qu'il ne pourra y avoir qu'un gagnant... Au cœur de l'Amérique du XXe siècle, cette odyssée magistrale réinvente le mythe immémorial des jumeaux ennemis. Un roman bouleversant, devenu un roman-culte.
 
 
AOUT 

Ru de Kim Thuy :
4e de couv' : Une femme voyage à travers le désordre des souvenirs : l'enfance dans sa cage d'or à Saigon, l'arrivée du communisme dans le Sud-Vietnam apeuré, la fuite dans le ventre d'un bateau au large du golfe de Siam, l'internement dans un camp de réfugiés en Malaisie, les premiers frissons dans le froid du Québec. Récit entre la guerre et la paix, Ru dit le vide et le trop-plein, l'égarement et la beauté. De ce tumulte, des incidents tragicomiques, des objets ordinaires émergent comme autant de repères d'un parcours. En évoquant un bracelet en acrylique rempli de diamants, des bols bleus cerclés d'argent, Kim Thúy restitue le Vietnam d'hier et d'aujourd'hui avec la maîtrise d'un grand écrivain.
 
Quand la nuit de Cristina Comencini : 
4e de couv' : Marina a la fragilité d'une jeune fille et un fils de deux ans, Marco. Une maternité qu’elle n’assume pas : elle se sent maladroite, impatiente, brutale. Pour se reposer, elle loue un appartement dans les Dolomites et part avec l’enfant… Manfred est le propriétaire de cet appartement. Sa mère les a abandonnés, lui, son père et ses frères, puis sa femme l'a quitté. Il est aigri et misogyne. Ils n'ont rien pour se plaire, sinon un noyau de solitude qu'ils partageront, brutalement quand la nuit vient, alors que montent le désir et l'absence de l'autre. Dans ce roman écrit à deux voix, Cristina Comencini fait jaillir du silence des personnages, du paysage minéral qui les entoure, une prose enivrante et désespérée.
 
Jack Rosenblum rêve en anglais de Natasha Solomons :4e de couv' : Depuis qu'il a débarqué en Angleterre en 1937, Jack Rosenblum s’emploie à devenir un véritable gentleman britannique. Durant quinze ans, il a rédigé un guide exhaustif des us et coutumes de son pays d'adoption : il sait où acheter la marmelade, écoute tous les jours le bulletin météo de la BBC et ne parle plus allemand que pour proférer des jurons. Malgré toute sa bonne volonté, son désir se heurte à la force d'inertie de son épouse Sadie, qui refuse obstinément d'oublier le monde juif allemand qui était le leur. Jack est pourtant persuadé d'avoir trouvé sa patrie. Il ne lui reste d’ailleurs plus qu’une épreuve à surmonter pour réaliser son rêve : devenir membre d'un club de golf à Londres. On ne veut pas de lui ? Qu'à cela ne tienne, il quittera la capitale pour s'installer à la campagne et entreprendra de construire son propre green...
 
Comme des larmes sous la pluie de Véronique Biefnot :
4e de couv' : Écrivain à succès, Simon Bersic ne parvient pas à surmonter la perte de sa femme et vit reclus avec son fils. Sa rencontre avec Naëlle va-t-elle lui offrir une seconde chance ? Naëlle, magnifique et mystérieuse, qui lui échappe et qu’il finira par apprivoiser. Lorsque les amants se retrouvent au cœur d'un sordide fait divers qui secoue la Belgique, Simon va devoir affronter l'insupportable. Implacable scénario, entrecoupé d'énigmatiques séquences où une petite voix enfantine s'élève dans la nuit, recouvrant le récit d'un voile d'ombre, Comme des larmes sous la pluie est un étourdissant thriller amoureux.
 
 
Bon, j'ai hâte de lire tout ces livres cet été ! J'avais repéré depuis longtemps Ru de Kim Thuy, mais je connais pas les autres, j'espère que ce sera de belles découvertes.
 
Et vous, que pensez-vous des livres de cette sélection ?
 
 
Pour information, voici un récapitulatif des livres choisis par le jury de lecteurs :
- février : Le front russe de Jean-Claude Lalumière
- mars : Le Club des incorrigibles optimistes de Jean-Michel Guenassia
- avril : La balade de Lila K de Blandine Le Callet
- mai : Purge de Soki Oksanen
- juin : La Montagne Invisible de Carolina De Robertis

mardi 26 juin 2012

Dans la ville d'or et d'argent de Kenizé Mourad

En 1856, la Compagnie anglaise des Indes orientales décide d'annexer, en prétextant une raison quelconque, le riche royaume d'Awadh, alors que le roi Wajid Ali Shah est déjà soumis aux ordres de la couronne anglaise. Parce qu'il refuse l'annexion, le roi est emprisonné. S'ensuit alors toute une série de combats entre les soldats indiens (cipayes), aidés par la population qui se révolte, et les "Angrez" (prononciation locale du mot '"anglais"). Le soulèvement contre les Britanniques va être coordonné, par la quatrième épouse du roi Wajid Ali Shah, la bégum Hazrat Mahal, qui devient rapidement l'âme de la révolte, et qui est aidée par le rajah Jai Lal.

Les événements historiques que Kenizé Mourad racontent sont réels, ainsi que les personnages héros du roman. C'est une période peu connue de l'histoire de l'Inde et pourtant il s'agit du début du combat pour l'indépendance de l'Inde qui ne trouvera son aboutissement que bien des années après Hazrat Mahal, en 1947, avec Gandhi et le mouvement de désobéissance civile.

En lisant le roman, on s'aperçoit rapidement qu'il est très documenté : chaque événement, combat ou réunion, est daté et raconté fidèlement et les citations signalés par une astérisque sont authentiques. J'ai eu un peu peur que la succession des combats et que la profusion de détails historiques finissent par me lasser, mais j'ai trouvé que Kenizé Mourad avait le don de rendre digeste et tout à fait agréable l'aspect historique de son roman.
Hazrat Mahal (source wikipedia)

Car, bien sûr, elle se permet quelques libertés ! En insérant par exemple une histoire d'amour passionné entre la bégum et le rajah Jai Lal, qui bien qu'annoncée en 4e de couverture, n'intervient que longtemps après le début du roman. Mais, quelle bouffée d'air frais cela apporte au roman entre les combats, les morts, les blessés, les traitrises... Si Hazrat Mahal et Jai Lal sont des personnages idéaux dont on ne peut que louer le courage et l'honneur, les autres font pâle figure : la plupart des britanniques sont des êtres cruels et manipulateurs, mais certains chefs indiens ne sont pas en reste et n'hésitent pas à trahir leurs alliés dès que la victoire penche du côté de leurs ennemis. Enfin, le roi lui-même apparaît comme un être faible, préférant la musique et les jeux, à la politique, et ses autres épouses ne sont attachées qu'à leurs privilèges et leurs possessions.

Ce roman dépaysant, véritable fresque historique, est une belle découverte qui m'a faite voyager en Inde et à une autre époque, auprès d'une reine combattante que l'on admire et avec qui on se révolte face aux colonisateurs profiteurs. Dans une moindre mesure, c'est aussi une femme qui se bat contre les hommes qui relèguent la femme à l'arrière-plan.

Sur l'auteur : Kenizé Mourad est une journaliste et romancière française, petite fille d'une princesse turque et d'un rajah indien. Elle est l'auteure d'un best-seller publié en 1987 chez Robert Laffont, De la part de la princesse morte, dans lequel elle raconte l'histoire de sa famille.

Ce livre fait partie de la sélection littérature du mois de juin pour le Prix des lecteurs - Livre de Poche.


mercredi 6 juin 2012

Les témoins de la mariée de Didier Van Cauwelaert

C'est l'histoire d'une bande d'amis réunis autour de Marc Hessler, un célèbre et riche photographe, qui collectionne les décapotables de luxe et les conquêtes féminines et qui fait largement profiter ses quatre amis de sa richesse. Marlène travaille dans une galerie d'art dont les 2/3 appartiennent à Marc, Jean-Claude est le manager d'un grand hôtel spa que possède Marc. Hermann, dit Bany, est un peu l'homme à tout faire de Marc : il entretient ses voitures et récupère ses conquêtes délaissées. Enfin, Luc ne travaille plus et milite pour la cause tibétaine. Un jour, Marc annonce à ses amis qu'il va se marier avec Yun-Xiang, jeune chinoise de 19 ans qu'il vient de rencontrer et dont il est tombé follement amoureux. Mais, le lendemain, il se tue dans un accident de voiture. Comment ses amis vont-il pouvoir annoncer la terrible nouvelle à la jeune fiancée qui arrive à Paris ?

Les témoins de la mariée est un roman polyphonique où l'on suit tour à tour, Hermann, Marlène, Jean-Claude et Luc. Le roman prend rapidement une tournure tragi-comique avec l'arrivée de Yun-Xiang à qui les quatre amis choisissent de ne immédiatement pas révéler la vérité, afin de l'épargner. Totalement refaite de la tête aux pieds, elle leur apparaît tout d'abord à la fois naïve et intéressée par l'argent de Marc. Mais, est-elle vraiment ce qu'elle paraît ? Très intrigués, les amis découvrent qu'elle est très bien informée sur eux, leurs vies et leurs goûts. Elle se révèle être une manipulatrice hors pair capable de dire et faire ce qu'il faut pour les séduire tour à tour. Dans le but de les diviser ou bien de les réunir autour d'elle ?

Voilà un petit roman que j'ai trouvé très sympathique. Didier Van Cauwelaert sait jouer avec la curiosité du lecteur et révèle petit à petit les éléments de l'intrigue. J'ai apprécié l'aspect polyphonique mais regrette un peu que Yun-Xiang n'ait pas eu pas la parole au final. En outre, la fin reste quelque peu en suspens et on se demande ce que vont devenir les personnages. C'est le premier texte de Didier Van Cauwelaert que je lis et ne peux donc pas comparer avec ces nombreux autres romans, mais si vous avez des titres à me conseiller, je suis preneuse !

Ce livre fait partie de la sélection littérature du mois de juin pour le Prix des Lecteurs Livre de Poche ! 

jeudi 31 mai 2012

Prix des Lecteurs Livre de Poche 2012 : bilan mai + sélection littérature de juin


La sélection du mois de mai proposait trois romans à lire dont deux que j'avais déjà lus. Si j'ai éliminé d'office le Purge de Sofi Oksanen qui ne m'avait pas convaincue (voir mon avis ici), j'attendais beaucoup des Trois saisons de la rage de Victor Cohen-Hadria. Le début, sous forme d'échange épistolaire entre un médecin de campagne et un médecin de l'armée napoléonienne, était plutôt intéressant et proposait un témoignage réaliste de l'époque. Mais je n'ai pas accroché à la suite, c'est-à-dire au journal du médecin de campagne et j'avoue que je l'ai un peu laissé de côté. Ceci dit, j'ai bien aimé l'écriture de Victor Cohen-Hadria et je pense que j'en reprendrai la lecture un jour ! Ce mois-ci, je vote donc pour Le livre perdu des sortilèges de Déborah Harkness, qui avait su m'emmener, malgré quelques longueurs, dans un univers fantastique peuplé de vampires, sorcières et démons, et me faire découvrir des personnages attachants ainsi qu'une histoire d'amour très simple mais efficace. Ce n'est certes pas le coup de cœur de l'année mais je serais ravie de découvrir la suite, car la fin du roman appelle un tome deux, voire un tome trois etc...


Alors que nous réserve la sélection littérature du mois de juin ?

La montagne invisible de Carolina de Robertis : 
4e de couv' : Dans la lignée de La Maison aux esprits, d'Isabel Allende, un premier roman exceptionnel, plein de souffle et d'ampleur. Portée par une écriture à la fois poétique et sensuelle, une saga familiale bouleversante, une fresque spectaculaire qui puise dans l'Histoire d'un pays fascinant et méconnu : l'Uruguay. Petite paysanne illettrée tout juste débarquée dans la capitale, abandonnée par un mari volage, Pajarita va mettre à profit sa connaissance des plantes médicinales et un savoir hérité de ses ancêtres indiens pour devenir une guérisseuse très appréciée. Le début d'un destin hors du commun... Eva, sa fille, rêve de poésie pour mieux oublier un quotidien sordide. Violée par son patron, rejetée par Andres, son ami d'enfance dont elle est éperdument amoureuse, elle décide de tenter l'aventure en Argentine. Une aventure qui la mènera dans les plus hautes sphères du pouvoir avant de précipiter sa chute... Salomé est la fille d'Eva. Le jeune interne qui assiste à sa naissance s'appelle Ernesto Guevara. Signe du destin ? À l'âge des premiers émois, la jeune lycéenne rejoint le groupe clandestin des Tupamaros...

Dans la ville d'or et d'argent de Kenizé Mourad :
4e de couv' : 1856. La Compagnie anglaise des Indes orientales décide de s’emparer d’Awadh, un État indépendant et prospère du nord de l’Inde, et d'exiler son souverain. La population se soulève. A sa tête, Hazrat Mahal, la quatrième épouse du roi, épaulée par le rajah Jai Lal et des cipayes, soldats indiens de l'armée britannique, ralliés à sa cause. Lucknow, la capitale du royaume, appelée la « ville d'or et d'argent », est le foyer de cette première guerre nationale. Peu à peu, l'embrasement se généralise. Deux années durant, Hazrat Mahal sera l'âme de cette révolte. Vaste fresque historique sur fond de passion amoureuse entre la bégum et l'intrépide Jai Lal, Dans la ville d'or et d'argent relate le destin d'une femme héroïque et méconnue, qui, la première, traça la voie de la libération des Indes.

Chevalier de l'ordre du mérite de Sylvie Testud :
4e de couv' : Dès que je passe la porte de notre appartement, je me transforme. Sans plus aucune coquetterie, je retire mes escarpins, je jette mes vêtements dans la panière à linge sale. Je m'attache les cheveux sur le sommet du crâne, remonte mes manches, et c'est parti pour le rodéo de l'ordre et de la propreté. Une chorégraphie d'un genre peu sexy, à laquelle je ne renonce que tombante de sommeil. Pauvre Adrien : il vit avec une mégère. L'image n'est pas folichonne. C'est au bureau qu'ils vivent avec moi. Bien habillée, maquillée, coiffée. Pourquoi je me transforme ? Pourquoi je n'arrive pas à suivre le mode de vie d'Adrien ? Pourquoi ça ne tourne pas plus... plus... plus carré ? 




Les témoins de la mariée de Didier Van Cauwelaert :
4e de couv' : Cinq jours avant son mariage, notre meilleur ami meurt dans un accident. Sa fiancée arrive de Shanghai, elle n'est au courant de rien. Nous nous apprêtions à briser son rêve, et c'est elle qui va bouleverser nos vies.




Beaucoup de découvertes ce mois-ci ! Je n'ai lu aucun de ses livres et aucun de ses auteurs. Les deux premiers promettent d'offrir un grand dépaysement à la fois spatial et temporel, et j'ai hâte de voyager. Je suis également très curieuse de découvrir l'écriture de Sylvie Testud que je ne connais qu'en tant qu'actrice (plutôt talentueuse). Bien sûr, j'essaierai de vous faire partager mes avis sur ces romans autant que possible.

Et vous, avez-vous déjà lu ces livres ?

Pour information, voici un récapitulatif des livres choisis par le jury de lecteurs :
- février : Le front russe de Jean-Claude Lalumière
- mars : Le Club des incorrigibles optimistes de Jean-Michel Guenassia
- avril : La balade de Lila K de Blandine Le Callet

vendredi 11 mai 2012

Les imperfectionnistes de Tom Rachman

Roman polyphonique, Les imperfectionnistes se compose de chapitres, presque des nouvelles indépendantes les unes des autres, retraçant un épisode de la vie d'hommes et des femmes qui se croisent sans se connaître vraiment. Ils travaillent tous pour le même journal international basé à Rome ou sont lecteurs dudit journal. Du directeur de la publication incompétent au pigiste débutant, en passant par la rédactrice en chef et la lectrice fidèle, Tom Rachman dresse des portraits variés, souvent drôles, de personnages plus ou moins attachants et raconte la vie d'un journal, de sa fondation à sa chute. Tous ces portraits sont liés les uns aux autres : le personnage principal d'un des chapitres fera par exemple une courte apparition dans un autre chapitre. Entre les portraits, s'insère également un texte différent, présenté en italiques, qui évoque la création du journal en 1953 et explique les motivations du fondateur Cyrus Ott. 




Tom Rachman nous plonge dans le monde du journalisme dont il fait une satire assez acide et on se plaît à imaginer à quel point l'auteur s'inspire de sa propre expérience (il a travaillé à la rédaction de l'International Herald Tribune à Paris) et des personnes qu'il a côtoyées. Car ses portraits ne manquent pas de réalisme, même si certains personnages sont assez loufoques, et les situations décrites ne sont pas totalement farfelues. J'ai commencé à lire ce premier roman de Tom Rachman avec des a priori : le journalisme n'était pas un univers qui m'intéressait particulièrement et j'avais peur de retrouver trop de stéréotypes du journaliste. Mais, si la plupart des personnages sont journalistes, ce sont aussi des hommes et des femmes, et l'auteur nous narre leurs déboires affectifs et familiaux, ce que j'ai apprécié au-delà de la vie du journal en elle-même. Bref, j'ai plutôt bien aimé ce tout premier roman de Tom Rachman, qui serait actuellement en train de travail sur un deuxième, à surveiller donc.


Ce livre fait partie de la sélection littérature du mois d'avril du Prix des Lecteurs - Livre de Poche.




jeudi 3 mai 2012

Prix des Lecteurs Livre de Poche 2012 : bilan avril + sélection littérature de mai

Et oui, on est au tout début du mois de mai et déjà onze livres lus pour ce Prix des Lecteurs - Livre de Poche. C'est l'heure de faire le bilan des lectures du mois d'avril. Un mois riche en découverte avec quatre livres que je n'avais pas lus et trois auteurs que je ne connaissais pas. Ce mois-ci, j'ai choisi de voter pour La ballade de Lila K de Blandine Le Callet, dont vous pouvez retrouver mon billet ici. J'ai hésité avec Olive Kitteridge d'Elizabeth Strout. Mais voilà il fallait faire un choix et j'ai dévoré ce petit roman dystopique de Blandine Le Callet ! Quant aux Radley de Matt Haig et aux Imperfectionnistes de Tom Rachman (billet à venir), ce fut de bonnes découvertes, mais pas sensationnelles.

Alors que nous réserve la sélection littérature du mois de mai ?


Le livre perdu des sortilèges de Déborah Harkness
4e de couv' : Diana Bishop a renoncé depuis longtemps à un héritage familial compliqué, pour privilégier ses recherches universitaires, une vie simple et ordinaire. Jusqu’au jour où elle emprunte un manuscrit alchimique : l’Ashmole 782. Elle ignore alors qu’elle vient de réveiller un ancien et terrible secret – un secret convoité par de nombreuses et redoutables créatures. Parmi eux, Matthew Clairmont. Un tueur, lui a-t-on dit. Malgré elle, Diana se retrouve au cœur de la tourmente.

Déjà lu et j'ai adoré ce roman de vampires et sorciers plutôt mature.


Les trois saisons de la rage de Victor Cohen Hadria
4e de couv' : Formidable catalogue des mœurs, croyances et turpitudes du monde rural, Les Trois Saisons de la rage, qui se situe en Normandie, est autant le roman d'un médecin de campagne au XIXe siècle que l'évocation universelle de ce qui suscite les comportements humains. Tissant une foisonnante intrigue de destins, de situations et de révélations où la naïveté, le cynisme, l'égoïsme, l'avidité et le désir mènent la ronde, il confirme le talent de Victor Cohen Hadria, l’ auteur des Chroniques des quatre horizons, dont la vision du monde, lucide, et même impitoyable, n’est pourtant pas dépourvue d'humanité.

Je ne connais pas du tout mais j'aime beaucoup la couverture (et la police d'écriture très originale) et le résumé me tente bien...

Purge de Sofi Oksanen 
4e de couv' : 1992, fin de l’été en Estonie. L'Union soviétique s'effondre et la population fête le départ des Russes. Sauf la vieille Aliide, qui redoute les pillages et vit terrée dans sa ferme. Lorsqu’elle trouve dans son jardin Zara, une jeune femme que des mafieux russes ont obligée à se prostituer à Berlin, meurtrie, en fuite, elle hésite à l’accueillir. Pourtant, une amitié finit par naître entre Zara et elle. Aliide aussi a connu la violence et l’humiliation… A travers ces destins croisés pleins de bruit et de fureur, c’est cinquante ans d’histoire de l’Estonie que fait défiler Sofi Oksanen.

Déjà lu et j'ai été plutôt déçue malgré les très bonnes critiques qui encensent ce roman. Vous pouvez retrouver mon ancien billet ici. Je ne pense pas du tout le relire !

Contrairement au mois dernier, il n'y aura pas beaucoup de découvertes pour moi ce mois-ci. Si mon cœur penche déjà pour Le livre perdu des sortilèges (que je vais sûrement relire), reste encore à lire Les trois saisons de la rage qui promet d'être une belle surprise !

Et vous, avez-vous déjà lu ces livres ?


Pour information, voici un récapitulatif des livres choisis par le jury de lecteurs :
- février : Le front russe de Jean-Claude Lalumière
- mars : Le Club des incorrigibles optimistes de Jean-Michel Guenassia

vendredi 27 avril 2012

Olive Kitteridge d'Elizabeth Strout

Olive Kitteridge est un livre composé de treize nouvelles mettant en scène les habitants d'une petite ville du Maine, à notre époque. On suit ces différents personnages, tour à tour, alors que l'auteure retrace une partie de leur vie. Dans chaque nouvelle, apparaît le personnage d'Olive Kitteridge, soit en tant que personnage principal, soit en tant que personnage secondaire ou faisant même une simple apparition. 

Olive n'est pas une héroïne traditionnelle : c'est une vieille dame,  plutôt grosse, plutôt méchante et en tout cas pas très aimable avec son mari Henry et ceux qui la connaissent. Ses anciens élèves se souviennent d'elle  comme d'une enseignante tyrannique, mais pouvant faire preuve de fugitifs élans de gentillesse. Très possessive, elle entretient une relation complexe avec Christopher, son unique fils, surtout depuis qu'il a décidé de partir avec sa nouvelle femme en Californie, loin de ses parents. Au fur à mesure que les nouvelles s'enchaînent, on apprend des éléments sur la vie pas toujours facile d'Olive. On se rend compte qu'elle est capable de se montrer pleine de bonté et d'amour, et de secourir les habitants de sa ville, à sa manière. Alors, on s'attache au personnage et on apprécie plus encore les nouvelles dont elle est l'héroïne.

En effet, les nouvelles mettant en avant le personnage d'Olive ont été mes préférées. J'ai bien aimé les autres, notamment la toute première, qui est écrite du point de vue d'Henry, le mari d'Olive, mais certaines sont un peu longues et m'ont moins intéressée. Si certains personnages ne manquent pas de psychologie et par là-même sont attachants, d'autres ne m'ont pas beaucoup marquée et se confondent dans la multitude de personnages peuplant les nouvelles d'Elizabeth Strout.

Ce recueil de nouvelles est remarquable dans sa construction et les histoires suivent un ordre chronologique, ce que l'on note avec les détails sur les changements dans la vie d'Olive, véritable point repère. J'ai également bien aimé l'écriture d'Elizabeth Strout, simple et très juste. Olive Kitteridge a remporté le Prix Pulitzer en 2009.

Ce livre fait partie de la sélection littérature du mois d'avril pour le Prix des Lecteurs - Livre de Poche !




mardi 17 avril 2012

Les Radley de Matt Haig

Les Radley sont une famille de vampires, qui semble tout à fait normale et installée dans une banlieue anglaise très respectable. Les parents, Peter et Helen, ont choisi d'être abstinents (de ne plus consommer de sang humain) et ont caché leurs origines à leurs enfants, Rowan et Clara. Mais voilà, alors qu'elle se fait agresser par un camarade d'école, les instincts naturels de Clara se réveillent et elle tue et boit le sang du jeune homme. Peter et Helen, contraints de révéler la vérité à leurs enfants, vont tout faire pour cacher ce meurtre, quitte à faire appel à Will, un vampire pas du tout abstinent...

Dès le début, ce roman publié en Angleterre en 2010 m'a rappelé Malavita de Tonino Benacquista (2004), sauf qu'à la place d'une famille de repentis mafieux, on a ici une famille de vampires abstinents installés en banlieue tranquille, cachant un lourd secret et faisant tout pour paraître normaux, malgré l'ennui qu'ils en ressentent. Car pour des vampires abstinents, la vie n'est pas si facile, les tentations sont monnaie courante et ils ne sont pas à l'abri d'une attaque soudaine de SSI (Soif de Sang Irrépressible). De plus, leur régime sans sang leur ont fait perdre leurs pouvoirs et les ont rendus plus faibles, surtout le fils, Rowan, atteint d'un eczéma chronique dû au soleil et sans cesse persécuté par ses camarades d'école. Quand les enfants apprennent qu'ils sont en fait des vampires et que leurs parents leur ont menti pendant toute leur vie, un choix difficile s'impose : rester abstinent ou accepter d'être un vampire en quête de sang humain. Sans compter que leur oncle Will, tueur sanguinaire aux forts pouvoirs de persuasion et de manipulation, fera tout pour les convertir et surtout pour récupérer Helen, la femme de sa vie...

Dans ce roman, Matt Haig modernise ses vampires : s'ils n'aiment pas du tout le goût de l'ail, ils peuvent par exemple vivre au soleil (avec un bon écran total) et ont un reflet dans les miroirs. Leur existence n'est pas connue de la population, mais une section spéciale vampires de la Police est en contact avec l'élite des vampires, pour s'occuper de tout problème, notamment les meurtres. Les vampires pratiquants doivent se restreindre à ne tuer que des êtres marginaux (SDF, personne sans famille etc.) et peuplent les bars vendant du sang de vampire en bouteille (meilleur que le sang humain et qui se conserve mieux). Matt Haig insère dans son récit tout ses détails et d'autres encore, rendant ainsi l'histoire "réaliste" et en tout cas, pas totalement farfelue.

Au final, l'histoire m'a plu, mais sans plus, car elle manque un peu d'originalité et les situations sont parfois attendues. Les personnages ne sont pas très attachants, et ces vampires, peut-être trop modernisés justement, manquent de mystère et de "sex-appeal". Mais rien à reprocher au style du l'auteur, qui est fluide et plaisant et Matt Haig n'oublie pas de saupoudrer d'un peu d'humour son récit, ce qui fait que j'ai quand même passé un bon petit moment en compagnie des Radley.

Extrait : 

Il est parfaitement possible d'habiter à côté d'une famille de vampires sans jamais soupçonner que ceux que vous appelez vos voisins ont peut-être le désir secret de vous sucer le sang.
C'est surtout probable si la moitié des membres de ladite famille ne se sont jamais doutés de rien. Et s'il est vrai qu'aucun des occupants du 19 Orchard Lane n'a compris qui étaient leurs voisins, certaines notes discordantes avaient rendu les Felt perplexes au fil des années.
Par exemple, la fois où Helen avait peint le portrait de Lorna, un nu, à l'insistance de Lorna - et où Helen avait dû sortir de la pièce en courant quelques secondes après avoir aidé Lorna à dégraffer sa bretelle de soutien-gorge ("Pardon, Lorna, j'ai une vessie capricieuse").
Ou un autre jour, à un barbecue chez les Felts, où Mark, en retournant dans la cuisine, avait trouvé Peter, qui s'y était réfugié pour éviter la conversation des voisins sur le sport, en train de sucer un filet de boeuf cru dans la cuisine ("Ah, mon Dieu, il n'est pas cuit, que je suis bête !").


Ce livre fait partie de la sélection Littérature du Prix des Lecteurs Livre de Poche d'avril.

 

jeudi 12 avril 2012

La ballade de Lila K de Blandine Le Callet

Dans un futur pas si lointain, Lila, toute jeune enfant, est violemment enlevée à sa mère par des hommes en noir. Elle se retrouve au Centre, sorte de pensionnat carcéral, où elle réapprend à marcher et parler, où elle est nourrie de force et où elle subit de nombreux examens médicaux. Elle est filmée 24h/24 et ses moindres gestes sont surveillés. Lila grandit au centre et ,si elle ne se souvient plus de sa vie antérieure, elle n'oublie jamais sa mère, qui réside peut-être encore dans ce qu'ils appellent la Zone, cet espace extra-muros, où la violence et la pauvreté font des ravages.

Dans ce futur proche, plus personne ne lit de livres car ils sont accusés de déclencher de graves allergies par le contact du papier. Tout le monde a un "grammabook", sorte de liseuse électronique du futur, et tous les documents imprimés, journaux et livres, sont numérisés un à un, après avoir été contrôlés et censurés s'il le faut. L'Histoire est réécrite et la Zone et ses émeutes sont présentées sous leur plus mauvais aspect. Tout le monde est surveillé, les naissances sont contrôlées et doivent d'abord être acceptées par les autorités. Tous ou presque ont subi des opérations de chirurgie esthétique, plus ou moins réussies, pour gommer la moindre ride. Enfin, d'étranges d'êtres ont fait leur apparition : les chimères, moitié-humain, moitié-animal, issues d'expériences scientifiques ratées, mais aussi de magnifiques chats dont le pelage multicolore varie au fil des saisons.

En grandissant, Lila devient une belle jeune fille, intelligente, mais asociale et refusant le moindre contact physique, qui n'a de cesse de retrouver sa mère à laquelle elle a été arrachée. Heureusement, dans ce monde chaotique, Lila rencontre des personnes qui vont l'aider à se construire : M. Kauffman, le directeur du centre lui fait découvrir les livres (imprimés). Milo Templeton, le directeur de la Grande Bibliothèque, la prend sous son aile à sa sortie du Centre et devient son ami. Chaque rencontre qu'elle fera, dans le centre et à l'extérieur, lui apporteront toutes quelque chose et l'aideront à avancer.

La ballade de Lila K est donc une dystopie (une contre-utopie) aux aspects de roman initiatique, représentant Paris aux alentours des années 2100. J'ai d'ailleurs aimé retrouver certains éléments du paysage urbain parisien : la Grande bibliothèque et ses quatre tours, dont une a été détruite pendant des émeutes, rappelle bien évidemment le site François-Mitterrand de la BnF. Il y a aussi la coulée verte, le périphérique etc.

Au final, j'ai bien aimé ce roman qui reprend, sans beaucoup d'originalité d'ailleurs, les codes de la science-fiction dystopique. Je ne l'ai pas trouvé aussi abouti que d'autres dystopies que j'ai lues, comme Auprès de moi toujours, ou encore, mais dans une moindre mesure, 1Q84. J'ai trouvé que le monde futuriste décrit manquait de profondeur et de détails : on reste à Paris et on ne sait pas trop ce qu'il se passe ailleurs. J'ai aussi été un peu déçue par la résolution du mystère sur la disparition de la mère de Lila mais je n'en dirai pas plus pour ne pas tout dévoiler...

Extraits :

** Quand je suis arrivée dans le Centre, je n'étais ni bien grande, ni bien grosse, ni en très bon état. Ils ont tout de suite cherché à me faire manger. Me faire manger, c'était leur obsession, mais c'était trop infect. Chaque fois qu'ils essayaient, je détournais la tête en serrant les mâchoires. Lorsqu'ils parvenaient malgré tout à me glisser une cuillerée dans la bouche, je la recrachais aussitôt. Plusieurs fois j'ai vomi, de la bile et du sang. C'est écrit sur le rapport.
Finalement, ils m'ont attachée sur mon lit, puis ils m'ont enfoncé une sonde dans le nez, m'ont nourrie par là. On ne peut pas dire que c'était confortable, mais enfin, c'était mieux qu'avaler leurs immondices.**

**Quand j'ai eu terminé tous les livres contenus dans la caisse - des contes, des romans, des albums illustrés, plusieurs essais d'histoire et de sociologie, des poèmes en latin, et un traité d'architecture -, M. Kauffmann les a remportés, et m'en a prêté d'autres. Je les ai dévorés avec le même plaisir, la même frénésie. Ils n'avaient pas tous à mes yeux un égal intérêt, mais au fond, c'était sans importance. Je me moquais un peu du contenu des livres. ce que je recherchais, surtout, c'est le pouvoir qu'ils m'accordaient. J'arrivais grâce à aux à m'abstraire de ma vie. J'oubliais le Centre, sa routine et son lot de contraintes épuisantes. J'oubliais qu'on m'avait confisqué ma maman. J'étais ailleurs, loin du monde, loin de moi. C'est parfois reposant de se perdre de vue.**


Pour aller plus loin, notamment sur l'aspect SF de La ballade de Lila K, je vous invite à aller lire les deux très bons billets de Cachou et Jostein ainsi que les commentaires de ce billet.

Ce roman fait partie de la sélection d'avril du Prix des Lecteurs - Livre de Poche.


lundi 2 avril 2012

Charlotte Isabel Hansen de Tore Renberg

Charlotte Isabel Hansen raconte l'histoire de Jarle Klepp, jeune étudiant en sciences littéraires, qui apprend qu'il est le père d'une petite fille, éponyme, de sept ans, conçue lors d'une beuverie alors qu'il avait dix sept ans. Ce qui est totalement improbable, c'est que la mère Charlotte Isabel, qui n'a jamais revu Jarle depuis cette fameuse soirée, décide un jour de partir en vacances pendant une semaine et envoie sa fille, par avion, chez son père, qui rappelons-le est quand même un inconnu (peut-être un psychopathe, un pervers ??) pour passer la semaine avec lui. Bref, l'histoire débute assez (très ?) maladroitement. 

Qui plus est, on a droit à un portrait très désagréable du personnage principal : Jarle est un étudiant imbu de lui-même et égoïste, qui aime se penser supérieur aux autres, qui est obnubilé par un article qu'il a envoyé dans une célèbre revue intellectuelle mais qui n'est pas encore publié et qui évolue dans un monde universitaire très caricaturé, pédant et franchement pas sympathique. Le début du roman est donc fortement pénalisé par l'incohérence de l'histoire et le portrait du protagoniste, sans compter que certains passages un peu crus, voire vulgaires, ne se justifient pas. 

Mais, il faut attendre que la petite fille fasse son apparition pour prendre (enfin) goût à ce roman. Charlotte Isabel, dite Lotte, est une fillette blonde de sept ans tout à fait normale : elle est curieuse, très bavarde, pose sans arrêt des questions sur le monde qui l'entoure et est passionnée par les princesses et les Spice Girls. Rien de bien original, mais le portrait reste charmant, mignon et on a vite fait de s'attacher à Lotte qui va apporter la touche de fraîcheur et de vie dont avait bien besoin Jarle et son entourage (et le roman aussi). On assiste à l'amour naissant d'un père envers sa fille, un père, qui au début ne se reconnaît pas en tant que tel, mais qui va subir les premières inquiétudes, les premiers sentiments de responsabilité, les premiers déboires du rôle de père. Certes, le sujet a déjà été traité bien des fois, et de façon plus originale encore, mais il en résulte ici un roman touchant, qui ne restera pas forcément dans ma mémoire, mais je suis bien contente d'avoir dépassé les premières pages un peu chaotiques pour aller jusqu'au bout !

Extraits :

Avant l'arrivée de Lotte :

La mère de mon enfant est tout bonnement caissière.
Et, à présent, elle est en vacances dans le sud.
Quelle attitude allait-il adopter vis-à-vis de cette situation ? En tant qu'étudiant des sciences littéraires, avec une représentation de soi comme membre du monde universitaire, il était difficile pour Jarle de se résigner au fait qu'il était "lié" à une caissière. Ne vous méprenez pas, se disait-il, comme s'il parlait à une tierce personne, je sais parfaitement qu'il faut que les gens travaillent dans le secteur alimentaire et, par définition, on n'a pas moins de valeur humaine pour ça, mais il est néanmoins évident que nous évoluons dans des sphères très différentes, Anette la caissière et moi. Nous avons des ambitions et des désirs différents dans la vie. Elle choisit de rester à l'horizontal devant une télé en mangeant des chips après son travail. Je choisis de lire des articles où Theodor Adorno procède à des lectures déconstructivistes d'Hegel ou dans lesquels Roland Barthes analyse l'écran cratylique dans les noms propres. Cependant, en dépit de ces différences; nous avons fait un enfant ensemble. Nous avons une fois, il y a longtemps, été à ce point attirés l'un vers l'autre que nous nous sommes laissés aller.

Après l'arrivée de Lotte :

Au lieu de se remémorer sa propre enfance et ses propres souvenirs, il s'parçut, à sa grande surprise, qu'autre chose était en train de se produire. Assis là, dans le siège rouge, il s'étonnait un peu que sa fille lui manque ainsi et c'était comme s'il devenait son propre père. C'était son père, et d'une manière tout à fait remarquable tous les autres pères, qui s'invitaient dans son trip mémoriel ; c'était dans leur monde, fait de leurs expériences et de leurs sentiments, qu'il était convié - contre son gré ; et non dans celui des enfants, le sien quand  il était jeune ou celui de Charlotte Isabel. Il se sentit les tempes glacées lorsqu'il réalisa soudain qu'il était incapable de se rappeler sa propre vie et qu'au contraire il lui semblait pénétrer à l'intérieur de la tête de son père, dans le cerveau commun à tous les pères; si soucieux de leurs enfants, si découragés par leurs enfants.
Où est mon enfant ?

Ce livre fait partie de la sélection littérature du Prix des Lecteurs Livre de Poche pour le mois de mars !


vendredi 30 mars 2012

Prix des Lecteurs Livre de Poche 2012 : bilan mars + sélection littérature d'avril !

C'est la fin du mois et il est temps de revenir sur la sélection de mars pour le Prix des Lecteurs Livre de Poche ! Le choix a été plus facile que le mois dernier car un des trois livres s'est détaché du lot. C'est donc avec plaisir que j'ai voté pour Le Club des incorrigibles optimistes de Jean-Michel Guenassia dont vous pouvez retrouver ma chronique ici. Roman beaucoup commenté et souvent très apprécié depuis sa sortie en 2009, j'ai l'impression qu'il est bien plutôt bien placé pour finir dans les sept livres choisis par les lecteurs et que les jurys devront départager... A titre d'information, le livre retenu pour le mois de février est... Le Front russe de Jean-Claude Lalumière.

S'il fallait classer ces trois livres de mars selon mes préférences, Les Bulles de Claire Castillon serait en deuxième position, car j'ai trouvé ce recueil de nouvelles agréable à lire, bien qu'un peu (trop ?) cynique. Enfin, mon billet sur Charlotte Isabel Hansen de Tore Rendberg devrait paraître bientôt, mais je peux d'ores et déjà dire que j'ai assez bien aimé, malgré un début très difficile !

Que nous réserve la sélection littérature du mois d'avril ? Et bien, quatre livres : deux femmes, une française et une américaine et deux auteurs anglais ! 

La Ballade de Lila K. de Blandine Le Callet 
4e de couv' : Une jeune femme, Lila K., fragile et volontaire, raconte son histoire. Un jour, des hommes en noir l'ont brutalement arrachée à sa mère, et conduite dans un Centre, mi-pensionnat mi-prison, où on l'a prise en charge. Surdouée, asociale, Lila a tout oublié de sa vie antérieure. Son obsession : retrouver sa mère, recouvrer sa mémoire perdue. Commence alors pour elle un chaotique apprentissage, au sein d'un univers étrangement décalé, aseptisé, où les livres n'ont plus droit de cité…

Les Radley de Matt Haig 
4e de couv' : Ils n'ont qu'une addiction : le sang. Mais depuis plus de vingt ans, ils ont décidé de renoncer à leur péché mignon et de se désintoxiquer. Pas facile d'être un vampire urbain au XXIe siècle ! Dans une banlieue british tout ce qu'il y a de plus respectable, les Radley essayent désespérément de se comporter comme « des gens normaux ». Mais des vampires de souche peuvent-ils définitivement refouler leurs désirs et leurs instincts ? Pas sûr... À contre-courant de toutes les histoires de vampires d'hier et d'aujourd'hui, l'Anglais Matt Haig renouvelle le genre avec ce roman, féroce et brillante satire de notre société et aussi pur plaisir de lecture... et d'angoisse.


Olive Kitteridge d'Elizabeth Strout
4e de couv' : Olive est l’épouse du pharmacien de Crosby, une petite ville côtière du Maine. Elle a un fils, Christopher, qu’elle étouffe. Et c’est aussi un professeur de mathématiques brutal et tyrannique, capable, pourtant, d’élans de bonté. Personnalité hors normes, a priori peu aimable, mais ô combien attachante, Olive traverse cette fresque polyphonique où les destins des habitants de Crosby – héros ordinaires – s’entremêlent sur une période de trente ans . 



Les imperfectionnistes de Tom Rachman
4e de couv' : Ils sont pathétiques, incompétents … mais irrésistibles. Éternels abonnés à l'infortune, les onze « imperfectionnistes » de ce roman choral se croisent tous les jours, sans presque rien savoir les uns des autres, dans la salle de rédaction d'un anonyme quotidien international basé à Rome. Parmi eux, un très incapable directeur de la publication ; un correspondant à Paris au bout du rouleau ; un préposé aux nécrologies frappé par une tragédie aux conséquences inattendues ; un pigiste débutant au Caire…


Je suis plutôt contente de cette sélection car elle promet d'offrir des lectures très variées avec, dans l'ordre, une dystopie, un roman de vampires, une saga à l'américaine et un premier roman anglais. Qu'en pensez-vous ? Avez-vous déjà lu ces livres ou ces auteurs ?