jeudi 31 mai 2012

Prix des Lecteurs Livre de Poche 2012 : bilan mai + sélection littérature de juin


La sélection du mois de mai proposait trois romans à lire dont deux que j'avais déjà lus. Si j'ai éliminé d'office le Purge de Sofi Oksanen qui ne m'avait pas convaincue (voir mon avis ici), j'attendais beaucoup des Trois saisons de la rage de Victor Cohen-Hadria. Le début, sous forme d'échange épistolaire entre un médecin de campagne et un médecin de l'armée napoléonienne, était plutôt intéressant et proposait un témoignage réaliste de l'époque. Mais je n'ai pas accroché à la suite, c'est-à-dire au journal du médecin de campagne et j'avoue que je l'ai un peu laissé de côté. Ceci dit, j'ai bien aimé l'écriture de Victor Cohen-Hadria et je pense que j'en reprendrai la lecture un jour ! Ce mois-ci, je vote donc pour Le livre perdu des sortilèges de Déborah Harkness, qui avait su m'emmener, malgré quelques longueurs, dans un univers fantastique peuplé de vampires, sorcières et démons, et me faire découvrir des personnages attachants ainsi qu'une histoire d'amour très simple mais efficace. Ce n'est certes pas le coup de cœur de l'année mais je serais ravie de découvrir la suite, car la fin du roman appelle un tome deux, voire un tome trois etc...


Alors que nous réserve la sélection littérature du mois de juin ?

La montagne invisible de Carolina de Robertis : 
4e de couv' : Dans la lignée de La Maison aux esprits, d'Isabel Allende, un premier roman exceptionnel, plein de souffle et d'ampleur. Portée par une écriture à la fois poétique et sensuelle, une saga familiale bouleversante, une fresque spectaculaire qui puise dans l'Histoire d'un pays fascinant et méconnu : l'Uruguay. Petite paysanne illettrée tout juste débarquée dans la capitale, abandonnée par un mari volage, Pajarita va mettre à profit sa connaissance des plantes médicinales et un savoir hérité de ses ancêtres indiens pour devenir une guérisseuse très appréciée. Le début d'un destin hors du commun... Eva, sa fille, rêve de poésie pour mieux oublier un quotidien sordide. Violée par son patron, rejetée par Andres, son ami d'enfance dont elle est éperdument amoureuse, elle décide de tenter l'aventure en Argentine. Une aventure qui la mènera dans les plus hautes sphères du pouvoir avant de précipiter sa chute... Salomé est la fille d'Eva. Le jeune interne qui assiste à sa naissance s'appelle Ernesto Guevara. Signe du destin ? À l'âge des premiers émois, la jeune lycéenne rejoint le groupe clandestin des Tupamaros...

Dans la ville d'or et d'argent de Kenizé Mourad :
4e de couv' : 1856. La Compagnie anglaise des Indes orientales décide de s’emparer d’Awadh, un État indépendant et prospère du nord de l’Inde, et d'exiler son souverain. La population se soulève. A sa tête, Hazrat Mahal, la quatrième épouse du roi, épaulée par le rajah Jai Lal et des cipayes, soldats indiens de l'armée britannique, ralliés à sa cause. Lucknow, la capitale du royaume, appelée la « ville d'or et d'argent », est le foyer de cette première guerre nationale. Peu à peu, l'embrasement se généralise. Deux années durant, Hazrat Mahal sera l'âme de cette révolte. Vaste fresque historique sur fond de passion amoureuse entre la bégum et l'intrépide Jai Lal, Dans la ville d'or et d'argent relate le destin d'une femme héroïque et méconnue, qui, la première, traça la voie de la libération des Indes.

Chevalier de l'ordre du mérite de Sylvie Testud :
4e de couv' : Dès que je passe la porte de notre appartement, je me transforme. Sans plus aucune coquetterie, je retire mes escarpins, je jette mes vêtements dans la panière à linge sale. Je m'attache les cheveux sur le sommet du crâne, remonte mes manches, et c'est parti pour le rodéo de l'ordre et de la propreté. Une chorégraphie d'un genre peu sexy, à laquelle je ne renonce que tombante de sommeil. Pauvre Adrien : il vit avec une mégère. L'image n'est pas folichonne. C'est au bureau qu'ils vivent avec moi. Bien habillée, maquillée, coiffée. Pourquoi je me transforme ? Pourquoi je n'arrive pas à suivre le mode de vie d'Adrien ? Pourquoi ça ne tourne pas plus... plus... plus carré ? 




Les témoins de la mariée de Didier Van Cauwelaert :
4e de couv' : Cinq jours avant son mariage, notre meilleur ami meurt dans un accident. Sa fiancée arrive de Shanghai, elle n'est au courant de rien. Nous nous apprêtions à briser son rêve, et c'est elle qui va bouleverser nos vies.




Beaucoup de découvertes ce mois-ci ! Je n'ai lu aucun de ses livres et aucun de ses auteurs. Les deux premiers promettent d'offrir un grand dépaysement à la fois spatial et temporel, et j'ai hâte de voyager. Je suis également très curieuse de découvrir l'écriture de Sylvie Testud que je ne connais qu'en tant qu'actrice (plutôt talentueuse). Bien sûr, j'essaierai de vous faire partager mes avis sur ces romans autant que possible.

Et vous, avez-vous déjà lu ces livres ?

Pour information, voici un récapitulatif des livres choisis par le jury de lecteurs :
- février : Le front russe de Jean-Claude Lalumière
- mars : Le Club des incorrigibles optimistes de Jean-Michel Guenassia
- avril : La balade de Lila K de Blandine Le Callet

mardi 29 mai 2012

Du nouveau dans ma bibliothèque...


Si, par manque de temps, je ne poste pas beaucoup sur le blog en ce moment, je continue quand même à lire et à remplir ma bibliothèque.

Voici donc quelques derniers achats dans ma librairie de quartier avec, actualité cinématographique oblige, le fameux Sur la route de Jack Kerouac, jamais lu encore... C'est l'occasion de le découvrir !

Il y a aussi bien sûr le volume 2 de l'intégrale du Trône de Fer de Georgre R.R. Martin, dont j'ai dévoré le premier volume et qui est posé sur ma table sans que je puisse m'y plonger dedans, car j'ai d'autres choses à lire ou à finir avant !

Et enfin, un livre qui m'a sauté aux yeux, Journal d'un apprenti moine zen de Satô Giei : c'est le récit d'un postulant moine dès son entrée au monastère avec la description de la vie quotidienne, des coutumes et traditions, le tout accompagné de plaisants dessins de l'auteur.

Bonnes lectures à tous !

mercredi 23 mai 2012

Désaccords imparfaits de Jonathan Coe

Désaccords imparfaits est un recueil de nouvelles écrites par l'écrivain britannique Jonathan Coe, publié chez Gallimard en 2012 (pour la traduction française). Il s'agit plus précisément de trois nouvelles et d'un texte écrit pour les Cahiers du Cinéma.

Ivy et ses bêtises (Ivy and her Nonsense) : le narrateur se remémore un souvenir d'enfance d'un Noël en famille, perturbé par une affaire locale de meurtre. A-t-il réellement vu le fantôme de l'homme poignardé par sa femme ? 
J'ai bien aimé cette courte nouvelle où l'on est plongé dans l'ambiance du roman. Dommage que la fin soit trop prévisible !

Ce Noël-là, pour la première fois, nous avions été jugés assez grands pour assister à la messe de minuit avec le reste de la famille. [...] Je n'ai pas gardé grand souvenir de cette messe, qui était ma première selon le rituel anglican. Je sais que je tendais l'oreille pour saisir des références au Saint-Esprit, mais ces références ne paraissaient guère menaçantes, contrairement à la traversée du cimetière qui suivit l'office. C'était en effet un lieu sinistre et solitaire, malgré les voix qui résonnaient tout autour de moi, qui bavardaient et se lançaient des au revoir avec leurs meilleurs vœux. Même mon grand-père, dont la vaste main coriace engloutissait la mienne, s'arrêta un instant pour considérer les pierres tombales éparses; et je sentis un frisson le parcourir. Peut-être parce qu'il avait froid, peut-être parce qu'il savait qu'il reposerait là, lui aussi, dans quelques années, au fond de sa tombe glacée par le vent d'est. 

9e et 13e (9th and 13th) : Pianiste dans un bar, le narrateur se met à imaginer ce qu'il aurait pu se passer s'il avait proposé à la jeune femme séduisante, qui lui demande où elle pourrait se loger, de dormir chez lui.
J'ai apprécié la courte histoire de ce personnage solitaire et particulièrement le passage (difficile à décrire) dans lequel il compose les accords musicaux qu'il ressent en habitant à l'angle de la 9e et 13. La nouvelle a d'ailleurs été reprise sous forme orale avec un accompagnement au piano.

9e et 13e. Vous savez quelle musique ça fait ? Cherchez vous-même; s'il y a un piano dans le secteur? Jouez d'abord... un do, mettons. Loin ers le bas du clavier, deux octaves plus graves que le do du milieu. Maintenez le petit doigt sur la touche, tendez les autres doigts, allez, tendez-les bien, au-delà de l'octave, jusqu'à ce que le pouce atteigne le ré. Et puis jouez les deux notes en même temps, et écoutez l'écart. Voilà la 9e. On est déjà presque déraciné. [...]

Version originale : Membre du jury pour un festival français de cinéma, le narrateur s'aperçoit que l'un des films en compétition a été écrit par une ancienne amie qu'il avait éconduit quand elle était tombée amoureuse de lui.

Journal d'une obsession : Ce journal raconte d'année en années l'obsession de Jonathan Coe pour le fil de Billy Wilder, "La vie privée de Sherlock Holmes".
C'est peut-être le texte du recueil que j'ai préféré par son côté personnel et anecdotique. Bel et puissant hommage au film de Billy Wilder, il donne vraiment envie de découvrir ce film et surtout la bande-son composée par Miklos Rosza.

1975
Un dimanche soir en tout point abominable ; le lendemain c'est l'école, et pour tenir cette perspective en lisière, une seule possibilité : la télévision. La BBC passe une film : La vie privée de Sherlock Holmes. Je me rappelle vaguement avoir vu la novellisation du scénario, non sans écœurement, quelques années plus tôt, pendant des vacances en Cornouailles. Pourtant le journal parle du film avec le plus grand sérieux. Billy Wilder, son réalisateur, est célèbre, apparemment. Je veux bien le regarder, ce film.

Globalement, je suis assez déçue de ce recueil de textes. J'ai été inévitablement attirée par le nom de Jonathan Coe, auteur que j'aime beaucoup, mais aucune de ces nouvelles, n'atteint le talent dont il a fait preuve dans les romans que j'ai lus comme La Maison du sommeil et Testament à l'anglaise. Bien sûr, elles restent agréables à lire et il est certain que la nouvelle ne permet pas de développer des intrigues complexes tout en s'attachant à la psychologie des personnages comme dans un roman. Sans être mauvaise, cette compilation de textes me semble pourtant n'être qu'un prétexte pour faire vendre un livre signé Jonathan Coe ! L'auteur l'écrit lui même : on lui a demandé une compilation et il a dragué les "fonds de son disque dur" pour en sortir les meilleures nouvelles écrites ces quinze dernières années. Cela en valait-il la peine ? Je ne sais pas et vous laisse en juger.

lundi 14 mai 2012

Le pont flottant des songes de Junichirô Tanizaki

Tadasu a deux mères : celle qui l'a mis au monde et qui meurt quelques années plus tard, et sa belle-mère avec qui se remarie son père. Avec elle, il entretient une relation ambiguë, entre amour filial et désir. Ses deux mamans s'appellent Chinu et leurs images se confondent dans les souvenirs de Tadasu. À partir d'un poème écrit par l'une ou l'autre de ses mères, il retrace l'histoire de son enfance et l'arrivée de sa deuxième mère à l'Ermitage aux Hérons, belle propriété typiquement japonaise.

Si Le pont flottant des songes a été publié en 1959, l'intrigue se déroule au début du 20e siècle et offre au lecteur l'image d'un Japon assez traditionnel : longuement décrit, l'Ermitage aux Hérons est une magnifique demeure entouré d'un jardin paysager, qui contient un étang où les carpes et les gardons se réfugient volontiers, et où la vie est rythmée par le bruit du sôzu ("On avait installé sur son parcours un de ces dispositifs en bambou que l'on connaît sous le nom de sôzu, où l'eau, s'étant accumulée dans un tube, le fait soudain basculer pour s'écouler de l'autre côté, dans le claquement sonore du tube qui reprend sa place") et le son du koto joué par les deux mères de Tadasu. À l'intérieur, fusuma et tatami viennent compléter la description.

C'est donc un véritable paradis terrestre que décrit Junichirô Tanizaki, paradis au sein duquel va grandir Tadasu, enfant unique et chéri par ses deux mères, et surtout sa belle-mère, qui en plus de se faire appeler Chinu, comme la première maman, se comporte à l'identique, à tel point que Tadasu ne parviendra plus à les distinguer dans ses tout premiers souvenirs. Mais, en grandissant, l'amour filial s'accompagne également d'un désir plus sensuel pour sa belle-mère et, à l'éloge de la mère, s'ajoute l'éloge de la femme. Petit à petit, on découvre avec Tadasu, le passé de Chinu, ancienne maiko (apprentie geisha) et l'on comprend les choix, parfois difficiles, qui ont été faits par son père et Chinu.

Je ne connaissais pas du tout Junichirô Tanizaki et j'ai été ravie de cette découverte et de la très belle, mais traditionnelle, image du Japon. Les relations mère/fils sont ambiguës, et je pense notamment à la scène dans laquelle Tadasu, jeune homme, tête les seins de sa belle-mère. Mais cela n'apparaît pas glauque, ou répréhensible, mais j'y ai plutôt vu l'éloge de la féminité que fait l'auteur.

Extrait :

Lorsque je restais appuyé à la balustrade de la véranda, la vue des carpes et des gardons qui nageaient dans l'étang me faisait soupirer après maman, et le bruit de l'eau qui cascadait dans la bascule de bambou me faisait languir d'elle. Mais c'était surtout le soir, une fois couché dans les bras de ma nourrice, que la nostalgie me saisissait avec une intensité impossible à décrire. Pourquoi ne revenait-il pas, tout ce monde de rêve doux et blanchâtre dans la tiédeur de son sein, avec ces effluves où le parfum de sa chevelure se mêlait à l'odeur du lait ! La disparition de maman signifiait-elle l'anéantisement de ce monde ? Cet univers, où donc l'avait-elle à jamais emporté ? Pour me consoler, la nourrice voulait me fredonner les paroles de Je demande à l'oreiller, est-ce un bébé qui dort ? Est-ce un bébé qui dort ?... mais cela ne faisait qu'augmenter mon chagrin :
"Non ! Arrête ! Arrête ! J'veux pas que tu chantes !... Je veux être avec maman !"


Avec ce billet, je participe au challenge Dragon 2012 organisé par Catherine !

 

vendredi 11 mai 2012

Les imperfectionnistes de Tom Rachman

Roman polyphonique, Les imperfectionnistes se compose de chapitres, presque des nouvelles indépendantes les unes des autres, retraçant un épisode de la vie d'hommes et des femmes qui se croisent sans se connaître vraiment. Ils travaillent tous pour le même journal international basé à Rome ou sont lecteurs dudit journal. Du directeur de la publication incompétent au pigiste débutant, en passant par la rédactrice en chef et la lectrice fidèle, Tom Rachman dresse des portraits variés, souvent drôles, de personnages plus ou moins attachants et raconte la vie d'un journal, de sa fondation à sa chute. Tous ces portraits sont liés les uns aux autres : le personnage principal d'un des chapitres fera par exemple une courte apparition dans un autre chapitre. Entre les portraits, s'insère également un texte différent, présenté en italiques, qui évoque la création du journal en 1953 et explique les motivations du fondateur Cyrus Ott. 




Tom Rachman nous plonge dans le monde du journalisme dont il fait une satire assez acide et on se plaît à imaginer à quel point l'auteur s'inspire de sa propre expérience (il a travaillé à la rédaction de l'International Herald Tribune à Paris) et des personnes qu'il a côtoyées. Car ses portraits ne manquent pas de réalisme, même si certains personnages sont assez loufoques, et les situations décrites ne sont pas totalement farfelues. J'ai commencé à lire ce premier roman de Tom Rachman avec des a priori : le journalisme n'était pas un univers qui m'intéressait particulièrement et j'avais peur de retrouver trop de stéréotypes du journaliste. Mais, si la plupart des personnages sont journalistes, ce sont aussi des hommes et des femmes, et l'auteur nous narre leurs déboires affectifs et familiaux, ce que j'ai apprécié au-delà de la vie du journal en elle-même. Bref, j'ai plutôt bien aimé ce tout premier roman de Tom Rachman, qui serait actuellement en train de travail sur un deuxième, à surveiller donc.


Ce livre fait partie de la sélection littérature du mois d'avril du Prix des Lecteurs - Livre de Poche.




jeudi 3 mai 2012

Prix des Lecteurs Livre de Poche 2012 : bilan avril + sélection littérature de mai

Et oui, on est au tout début du mois de mai et déjà onze livres lus pour ce Prix des Lecteurs - Livre de Poche. C'est l'heure de faire le bilan des lectures du mois d'avril. Un mois riche en découverte avec quatre livres que je n'avais pas lus et trois auteurs que je ne connaissais pas. Ce mois-ci, j'ai choisi de voter pour La ballade de Lila K de Blandine Le Callet, dont vous pouvez retrouver mon billet ici. J'ai hésité avec Olive Kitteridge d'Elizabeth Strout. Mais voilà il fallait faire un choix et j'ai dévoré ce petit roman dystopique de Blandine Le Callet ! Quant aux Radley de Matt Haig et aux Imperfectionnistes de Tom Rachman (billet à venir), ce fut de bonnes découvertes, mais pas sensationnelles.

Alors que nous réserve la sélection littérature du mois de mai ?


Le livre perdu des sortilèges de Déborah Harkness
4e de couv' : Diana Bishop a renoncé depuis longtemps à un héritage familial compliqué, pour privilégier ses recherches universitaires, une vie simple et ordinaire. Jusqu’au jour où elle emprunte un manuscrit alchimique : l’Ashmole 782. Elle ignore alors qu’elle vient de réveiller un ancien et terrible secret – un secret convoité par de nombreuses et redoutables créatures. Parmi eux, Matthew Clairmont. Un tueur, lui a-t-on dit. Malgré elle, Diana se retrouve au cœur de la tourmente.

Déjà lu et j'ai adoré ce roman de vampires et sorciers plutôt mature.


Les trois saisons de la rage de Victor Cohen Hadria
4e de couv' : Formidable catalogue des mœurs, croyances et turpitudes du monde rural, Les Trois Saisons de la rage, qui se situe en Normandie, est autant le roman d'un médecin de campagne au XIXe siècle que l'évocation universelle de ce qui suscite les comportements humains. Tissant une foisonnante intrigue de destins, de situations et de révélations où la naïveté, le cynisme, l'égoïsme, l'avidité et le désir mènent la ronde, il confirme le talent de Victor Cohen Hadria, l’ auteur des Chroniques des quatre horizons, dont la vision du monde, lucide, et même impitoyable, n’est pourtant pas dépourvue d'humanité.

Je ne connais pas du tout mais j'aime beaucoup la couverture (et la police d'écriture très originale) et le résumé me tente bien...

Purge de Sofi Oksanen 
4e de couv' : 1992, fin de l’été en Estonie. L'Union soviétique s'effondre et la population fête le départ des Russes. Sauf la vieille Aliide, qui redoute les pillages et vit terrée dans sa ferme. Lorsqu’elle trouve dans son jardin Zara, une jeune femme que des mafieux russes ont obligée à se prostituer à Berlin, meurtrie, en fuite, elle hésite à l’accueillir. Pourtant, une amitié finit par naître entre Zara et elle. Aliide aussi a connu la violence et l’humiliation… A travers ces destins croisés pleins de bruit et de fureur, c’est cinquante ans d’histoire de l’Estonie que fait défiler Sofi Oksanen.

Déjà lu et j'ai été plutôt déçue malgré les très bonnes critiques qui encensent ce roman. Vous pouvez retrouver mon ancien billet ici. Je ne pense pas du tout le relire !

Contrairement au mois dernier, il n'y aura pas beaucoup de découvertes pour moi ce mois-ci. Si mon cœur penche déjà pour Le livre perdu des sortilèges (que je vais sûrement relire), reste encore à lire Les trois saisons de la rage qui promet d'être une belle surprise !

Et vous, avez-vous déjà lu ces livres ?


Pour information, voici un récapitulatif des livres choisis par le jury de lecteurs :
- février : Le front russe de Jean-Claude Lalumière
- mars : Le Club des incorrigibles optimistes de Jean-Michel Guenassia