La mélancolie a sa beauté, une beauté que l'intéressée doit savourer sans sa solitude.
A Harbin, dans le nord de la Chine, Zhao Xiao'e, jeune femme au physique plutôt banal et petite employée dans une agence de presse, s'installe dans la demeure confortable de Léna Ji, une vieille dame juive qui reste encore, à quatre vingt ans, d'une grande beauté. A priori, tout oppose Xiao'e, d'origine modeste, et la très raffinée Léna, qui vit seule, prie en hébreu à longueur de journée et joue du piano. Pourtant, leur relation évolue lentement, mais sûrement, vers une affection mutuelle et un respect partagé.
L'histoire, racontée à la première personne par Xiao'e, se concentre sur sa vie amoureuse et son enfance. Cette dernière a été terrible : lorsque son père apprend qu'elle est née à la site du viol de sa mère par un inconnu, il la rejette et la méprise. Elle grandit alors dans la honte de ses origines, honte qui continue à l'âge adulte et la pénalise dans ses relations amoureuses. Sa vie sentimentale est bien compliquée et elle a le don de choisir des hommes plutôt méprisables. Quel piètre portrait de la gent masculine dans ce roman ! La part belle est donnée aux femmes, à travers la courageuse Xiao'e, Weina sa belle et indépendante amie journaliste, et bien sûr la mystérieuse Léna, dont le passé secret n'est révélé qu'à la toute fin du roman. CHI Zijian nous offre ainsi trois portraits de femmes, différentes mais fortes à leur manière, qui évoquent la condition des femmes en Chine aujourd'hui et dans le passé.
Ce roman a été une belle découverte et, malgré un début un peu lent, je me suis laissée emporter par la douce mélancolie de ce récit et l'écriture pudique et délicate de CHI Zijian.
Aie aie aie... Le début un peu lent me rebute un peu, car ce fut le cas dans ma dernière lecture, et je n'ai pas réussi à réellement entrer dans l'intrigue après cela...
RépondreSupprimerC'est vrai que parfois ce n'est pas facile, mais il vaut le coup^^
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