Petits oiseaux est l'histoire d'un homme, surnommé "monsieur aux petits oiseaux" dans le quartier, mais que personne ne connaît vraiment. Retrouvé mort serrant une cage contenant un oiseau à lunettes, Yôko Ogawa nous relate sa vie en commençant par son enfance auprès de sa mère et son frère aîné. Il est le seul à pouvoir communiquer avec ce frère étrange mais attachant, qui ne parle que la langue pawpaw, le langage des oiseaux oublié depuis longtemps par les hommes. Après la mort de leur mère, les deux frères continuent à vivre ensemble. Le monsieur aux petits oiseaux devient régisseur d'une belle propriété et son frère passe de longs moments seul à observer les oiseaux d'une belle volière dans le jardin d'enfants à proximité. Il sait tendre l'oreille et écouter avec toute l'attention requise le chant des oiseaux comme s'il les comprenait.
En plus de son travail de régisseur, la directrice du jardin d'enfants confie l'entretien de la volière à notre monsieur aux petits oiseaux, ce qui va lui valoir son surnom affectueux
donné par les enfants. Il effectue cette tâche avec détermination, efficacité et rigueur.
La vie des deux frères est très calme et toute réglée. Parfois, ils s'organisent des voyages imaginaires, préparant leurs bagages avec beaucoup d'entrain mais ne vont jamais plus loin que la volière.
Petits oiseaux est un beau roman dans lequel il ne passe pas grand chose, disons-le, mais qui est empreint de poésie et de douceur. On tombe facilement sous le charme de cette tranquillité et on s'attache au très réservé monsieur aux petits oiseaux qui mène une vie très humble, simple et banale. D'année en année, les choses changent, le monsieur aux petits oiseaux vieillit, nous touchant par son extrême solitude. Ce sont les quelques rencontres qu'il fait qui ponctuent le récit et marquent certaines périodes de sa vie : la directrice du jardin d'enfants qui lui confie la tâche importante de sa vie, la bibliothécaire qui lui offre ses premiers émois, un vieux monsieur et son étrange boite à grillon... Les oiseaux occupent toute la vie ou presque des deux frères et leur relation est touchante. Petits oiseaux est un roman qui a su m'émouvoir grâce à la belle écriture de Yôko Ogawa et les thèmes évoqués.
Extrait : A ce moment-là se produisit un chant plus fort et bien distinct. Comme à un signal plusieurs oiseaux battirent des ailes, tandis que les quelques autres qui restaient couraient de long en large sur le perchoir. Quelle que soit son espèce, dès qu'un oiseau étend ses ailes, il paraît étonnamment grand. Au point que l'on peut se surprendre à se demander où il pouvait bien cacher quelque chose d'aussi grand dans son corps. Sous ses ailes se dissimule quelque chose dont on n'avait pas idée, se dit-on. En même temps on est surpris de découvrir à quel point paraissent vieilles les pattes qui vont et viennent sur le perchoir. En comparaison des plumes douces, du bec corné et de l’œil vif, ces pattes décharnées, nues et d'une pâle couleur chair, avec des protubérances ici ou là, ont l'air bien vieux.
Extrait : A ce moment-là se produisit un chant plus fort et bien distinct. Comme à un signal plusieurs oiseaux battirent des ailes, tandis que les quelques autres qui restaient couraient de long en large sur le perchoir. Quelle que soit son espèce, dès qu'un oiseau étend ses ailes, il paraît étonnamment grand. Au point que l'on peut se surprendre à se demander où il pouvait bien cacher quelque chose d'aussi grand dans son corps. Sous ses ailes se dissimule quelque chose dont on n'avait pas idée, se dit-on. En même temps on est surpris de découvrir à quel point paraissent vieilles les pattes qui vont et viennent sur le perchoir. En comparaison des plumes douces, du bec corné et de l’œil vif, ces pattes décharnées, nues et d'une pâle couleur chair, avec des protubérances ici ou là, ont l'air bien vieux.
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