Ça y est la première partie de la sélection du Prix Océans est arrivée dans ma boite aux lettres ! Comme je vous le disais ici, je fais partie du jury et c'est avec beaucoup de plaisir que je vais commencer à lire ces trois romans :
Jeune fille vue de dos de Céline Nannini, éditions Mémoire d'Encrier : "Je n’arrive à faire face à rien. On ne peut me voir que de dos. C’est le journal de cette incapacité. Un ami m’a poussée à l’écrire. Il y a chez moi cette impossibilité d’agir, comme si j’étais allergique à tout ce qui pourrait m’engager dans quelque chose. Si je m’envole souvent c’est pour être sûre de retomber sur la tête. De toute façon (vous verrez), il ne se passe rien avec moi. Je dois avouer que je ne suis plus une jeune fille, même si je ne parviens pas à autre chose." Ce roman est le journal d’une jeune fille pressée. Elle fonce droit
devant elle. De simples petites phrases. Tranchantes. Légères. Concises.
Comme les ricochets de la vie. Elle bouge et fait tourner mille et une
histoires : bouffe, vins, livres, musiques, voyages, musées… Elle
transcrit des bouts de vie et nous communique cette étrange musique du
quotidien. Elle s’imagine écrire un livre, ce roman que vous avez entre
les mains en traversant à vive allure les paysages.
Les fourmis rouges de Edith Serotte, éditions Présence africaine : Haïtienne par sa mère et montréalaise par la vie, Marie-Claudine vient finalement se fixer en Guadeloupe. En attente d’un permis de séjour et meurtrie par le choc culturel, souvent installée sur son balcon au cœur de la ville, elle pose un regard à la fois lucide et désemparé sur Pointe-à-Pitre. Un beau matin, elle ose enfin se questionner sur le désir qui l’a poussée à suivre Arnaud son compagnon. Un attachant blues caribéen...
Le Peintre d'éventail d'Hubert Haddad, éditions Zulma : C’est au fin fond de la contrée d’Atôra, au nord-est de l’île de Honshu, que Matabei se retire pour échapper à la fureur du monde. Dans cet endroit perdu entre montagnes et Pacifique, se cache la paisible pension de Dame Hison dont Matabei apprend peu à peu à connaître les habitués, tous personnages singuliers et fantasques. Attenant à l’auberge, se déploie un jardin hors du temps. Insensiblement, Matabei s’attache au vieux jardinier et découvre en lui un extraordinaire peintre d’éventail. Il devient le disciple dévoué de maître Osaki. Fabuleux labyrinthe aux perspectives trompeuses, le jardin de maître Osaki est aussi le cadre de déchirements et de passions, bien loin de la voie du Zen - en attendant d’autres bouleversements... Avec le peintre d’éventail, Hubert Haddad nous offre un roman d’initiation inoubliable, époustouflant de maîtrise et de grâce.
Je suis plutôt contente de cette sélection car elle offre, à première vue, des romans différents, des auteurs que je ne connais pas et des maisons d'éditions de France et d'ailleurs (les éditions Mémoire d'Encrier sont basées à Montréal) que j'ai plaisir à découvrir.
Je commence ma lecture par Le Peintre d'éventail d'Hubert Haddad (avec le bandeau "Sublime Japon", c'était obligé...) et je vous en reparle bientôt !
J'ai pour ma part démarré "Les fourmis rouges". Comme tu le dis, voilà une lecture que je n'aurai pas découverte sans le prix !
RépondreSupprimerEt oui, le prix Océans nous promet de belles découvertes !!
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